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« Un peu d'aide? - feat Caym »
Orias ;

Orias
Nouvel aventurier

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Un peu d’aide ?


Le chemin était long, très long entre Ilmyde et Asmosa, les paysages défilaient, des terres froides il passa à celles brulantes de Kireïde pour parvenir à Helio. C’est ici que notre aventurier se trouvait en pleine capitale des Hommes. Il avait dormi non loin du palais, profité des lieux, du marché pour se reposer et aujourd’hui était le grand jour, il devait reprendre la route. Muni de son sac, le garçon mit sa capuche avant de partir vers l’une des portes de la cité. Pour y arriver il dû passer par des quartiers de moins en moins fréquentés et surtout de plus en plus délabré. Loin de s’en formaliser le Héron ne remarqua pas ce changement de décor, pas tout de suite, rêvassant complètement.

Pourtant, au bout d’un moment, une douleur sourde lui prit le crâne, d’abord faible celle-ci prit de l’ampleur. Le jeune homme se massa les tempes, ralentissant le mouvement et gémit, embêté. Il connaissait bien le phénomène, sa nature profonde, ses instincts, le peu qu’il en avait, voulaient lui dire quelque chose. Du coup il se permit de sonder les lieux, de lire les pensées autour de lui afin de savoir si un truc étrange se passait. Bingo ! Enfin plutôt : MER-CREDI ! Ses sens pouvaient s’affoler, le prévenir du danger derrière lui deux hommes ne pensaient qu’à une chose, ce qu’ils pourraient trouver dans son sac… Ces gens en voulaient à ses pauvres biens et ils étaient prêts à le blesser, ou plus, pour cela.

Le garçon accéléra le pas et, sentant les autres faires de même, il se mit à courir. Il tourna à un carrefour, puis dans une ruelle pour ensuite bifurquer dans une plus grande allée et finalement se faire coincer par un grand gaillard à un détour. Les deux autres arrivèrent essoufflés alors que le grand le faisait reculer vers eux… Il était pris au piège…

-Bravo mec bien joué !
-Ouais c’est fou c’qu’il court vite c’t’idiot !


L’autre armoire à glace grogna, pas vraiment content que ses acolytes n’aient pas accompli leur devoir. Orias allait leur dire qu’il n’avait rien de bien intéressant, qu’il pouvait leur donner un gâteau, fait avec amour par sa maman même, mais un poing vint se planter dans son estomac alors qu’un autre se figea dans sa mâchoire. Il cria de surprise et de douleur puis un goût de sang envahit sa bouche, il le sentit couler sur son menton alors qu’il posa un genou à terre. Il gémit lamentablement, il n’allait pas répliquer, il ne le pouvait pas. Il pria alors, en voyant d’autres poings se lever, pour qu’on lui vienne en aide.


Caym ;

Caym
Pacifiste

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Un peu d'aide ?

Caym était de passage dans les taudis, cet endroit où il avait de si horrible souvenir, le lieu qui l’avait vu grandir après le départ précipité et malheureux de ses parents. Et quand bien même il détestait cet endroit, il ne pouvait s’empêcher de venir de temps à autre pour offrir aux plus jeunes de la nourriture ou des vêtements pour tenir la nuit. Car jamais il ne ferait l’erreur de leur confier de l’argent, pas dans cet endroit où le vol était roi et la traîtrise maîtresse de tous les Hommes. C’était donc lors d’une de ces petites virées qu’il aperçut au loin un individu qui, clairement, faisait étrangement tâche dans cet environnement. Il était trop âgé pour afficher le sourire innocent des enfants et pourtant, il était au milieu de cette porcherie, souriant, presque rêveur, propre sur lui… Bref, il n’allait absolument pas avec les lieux. Et le mercenaire n’était pas le seul à l’avoir remarqué car très vite, deux individus commençaient à le suivre et leur faciès laissait facilement comprendre qu’ils n’étaient pas là pour échanger quelques courtoisies. Plutôt inquiet, le jeune homme se dirigea à un rythme soutenu dans la direction de l’étranger tout en continuant d’observer la situation. C’est alors qu’il remarqua un fait plutôt étrange. Le jeune garçon se frotta les tempes durant un court instant avant de presser le pas, puis de courir, les coupe-jarrets à ses trousses. Bien que le choix de commencer à courir fût peu indiqué, le fait était que cet inconnu avait réussi, d’une façon ou une autre, à comprendre qu’il était suivi. Caym ne l’avait pourtant pas vu se retourner.

Mais le moment était à l’action, non pas la réflexion. Le guerrier Kiréïdien était vêtu plutôt léger et n’avait que ses avant-bras, comme à l’accoutumée, et son épée à la taille. Il aurait préféré avoir sa lance dans cette situation, mais cette dernière était un peu encombrante pour se balader dans les rues. Il n’attendit pas une seconde de plus et se mit à courir après les deux individus suspects, dans l’espoir de les rattraper avant que les choses ne tournent mal. Manque de chance, ils avaient déjà pu frapper le pauvre innocent qui était au sol et ne bougeait plus alors que d’autres coups étaient sur le point d’arriver. Il ne fallut que quelques instants à Caym pour se placer à leurs côtés et pour stopper de la main le premier poing, ce qui immobilisa net les deux individus qui ne s’attendait pas à cela. "Je pense qu’on a compris, vous êtes fort et bien ténébreux. Vous partez maintenant, ou vous désirez que je m’en mêle ?" Il relâcha sa prise et arriva à se placer entre la victime et ses bourreaux, prêt à intervenir si le besoin s'en faisait ressentir. Même si il aurait largement préféré en rester là et ne pas avoir à se montrer violent avec eux.


Orias ;

Orias
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Un peu d’aide ?


Quelqu’un était venu, quelque part quelqu’un avait répondu à sa prière et il remercia cette personne et son sauveur, intérieurement. Il n’était peut être pas foutu. Alors que le nouvel arrivant distrayait les trois voyous, Orias en profita pour se relever et essuyer sa bouche avec le revers de sa manche. Il ne devait pas avoir l’air bien glorieux avec sa joue rosie et a moitié plié, la douleur au ventre ne lui permettant pas de se redresser totalement. Il était un être fragile, ok ?! L’homme aux cheveux gris, dont l’air plutôt menaçant, était plus grand que le brun, celui-ci pouvait donc espérer pouvoir se cacher derrière lui et pourquoi pas disparaitre! Oui, voilà c’était un très bon plan ça, de disparaitre.

Cependant ce n’était pas de l’avis de tout le monde et lorsqu’il se rapprocha de l’inconnu, le mammouth grogna, une nouvelle fois, attirant les yeux whisky sur lui. Ok, lui pas content… Lui énervé même… Alors que ses deux poursuivants semblaient surpris par l’apparition de l’homme armé… oh non pas une arme… et jaugeaient leur chance d’arriver à leur fin, le pachyderme ne quittait pas le jeune homme des yeux. Il avait dû lui taper dans l’œil et c’était bien sa veine. Mais ce n’était pas le problème pour l’instant, alors que l’autre le fixait d’une manière étrange, une aura de violence se faisait sentir de plus en plus. Ca allait partir en bagarre et il ne voulait pas, il se sentait déjà mal d’avance, ses sourcils se plissant d’appréhension.

C’est alors qu’il eut une idée ! Bien que dangereuse, pour lui principalement, elle leur permettrait de s’en sortir d’une manière pacifique. Il fallait qu’il chante, un petit chant tranquille pour calmer les esprits et, pourquoi pas, les endormir un peu, histoire de pouvoir se faufiler hors de la ville rapidement. Bien sur c’était risqué particulièrement ici, en pays Kiréïdien, où les Algiz étaient vus comme des moins que rien pourtant le jeune homme était prêt à tenter le coup.

Néanmoins son joli petit plan, qui l’avait plongé dans ses pensées, oubliant le reste du monde, tomba rapidement à l’eau. Pachy, le pachyderme, avait dû comprendre qu’il manigançait quelque chose et, ignorant tout de ce que les trois autres pouvaient bien se dire ou faire, il saisit rapidement du Héron par la gorge et le plaqua contre le mur derrière eux. Pour le chant s’était loupé vu que, en théorie, cela nécessitait que de l’air rentre dans ses poumons, pas évident présentement avec la trachée écrabouillée. Les yeux grands ouverts, la bouche s’ouvrant et se fermant en quête d’oxygène, les mains serrées autour de l’étau qui l’enserrait, Orias ne pouvait que fixer Pachy, puis son sauveur et de nouveau Pachy. Un coup de main serait de nouveau très appréciable…

Caym ;

Caym
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Un peu d'aide ?

La situation était pour le moins tendu, la négociation... Délicate. Caym n'avait qu'à croiser les regards des deux brigands pour comprendre bien facilement à quel point ils n'étaient pas ouvert à la conversation. Toutefois, plutôt qu'agir, parler ou même frapper, le mercenaire préféra simplement les jauger du regard, comme pour leur faire comprendre qu'il n'était pas en reste et qu'il était largement capable de se défendre si le besoin s'en faisait ressentir. Avec un peu de chance, cela pourrait suffire à les faire partir. Tout aurait pu parfaitement bien fonctionner si le pauvre prince en détresse, la simple victime n'avait pas tenter quelque chose qui attira l'attention du plus costaud des deux. Quoi exactement, Caym ne pouvait le dire, il n'avait pas eu le temps d'observer celui qu'il devait sauver avant qu'il ne se fasse plaquer au mur par un geste tout sauf amical. Si seulement il avait pu s'abstenir de tout mouvement inutile... Le guerrier était donc contraint d'agir. Dans un mouvement rapide et vif, il agrippa fermement le poignet qu'il bloquait jusque là puis, profitant de l'effet de surprise pour le projeter face contre le mur avant de se retourner vers la masse.

La ruelle étroite n'allait pas forcément l'aider dans ce bref moment d'action, mais cette règle s'appliquait également à la brute d'en face. Pendant qu'il tenait encore le jeune homme à la gorge, Caym se rapprocha de lui et plutôt que d'user de ses mains pour le frapper, il empoigna la poignée de son épée et n'en dégaina qu'une petite partie, de sorte à ce que le pommeau vienne frapper les côtes de son adversaire. La violence de l'impact permis alors au jeune Kiréïdien de lui asséner un violent coup de pied pour le faire reculer. C'était en soi une bien mauvaise idée car il avait désormais un bandit de chaque côté. Il décida donc de devoir faire preuve d'encore un peu plus d'assurance en dégainant totalement son arme avant de la pointer d'abord vers l'armoire à glace, puis vers son acolyte. "C'est à vous de voir maintenant, mais personnellement, j'ai bien plus l'habitude du sang et de la mort que vous. Aussi, vous tuer ne me poserait pas de souci. Vous venez tenter votre chance ?" Une arrogance insolente ayant pour seul objectif de faire peur à ses agresseurs. Toutefois, il était plus qu'évident que, même armé, Caym aurait pu tuer au moins l'un des deux sans aucune difficulté.


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Un peu d’aide ?


La première chose qu’il fit fût de prendre une grande inspiration, qui le fit tousser. Toujours appuyé contre le mur, à moitié debout, il se tenait le cou des deux mains s’assurant qu’il soit toujours en place. L’Algiz avait mal et il savait déjà que les traces des gros doigts de l’autre homme allaient se voir pendant un moment sur sa peau pâle. Penché vers l’avant il se contenta de tousser encore quelques fois, ayant l’impression qu’il brûlait de l’intérieur, il entendit tout de même son sauveur s’adresser aux malfaiteurs. C’est d’ailleurs cela qui lui fit lever la tête curieux de voir leur réaction… tout en priant pour toute violence soit évitée.

Cependant la première chose qu’il aperçut fût un Pachy pas vraiment ravie. Il n’avait pas apprécié, mais alors pas du tout, ce que venait de faire l’homme aux cheveux blancs et Orias pouvait très bien le voir sur son visage. Le brun déglutit un peu bruyamment à la vue de sourcils si froncés et d’en regard si noir. Presque par réflexe il  s’agrippa à la manche de son protecteur en lui lançant un regard inquiet. Les deux poursuivants du début semblèrent surpris de ce mouvement et d’un commun accord, acquiesçant tous deux de la tête, ils tournèrent les talons et fuirent, pour le plus grand soulagement du garçon.

Cela fût de courte durée lorsqu’il entendit, de nouveau, Pachy grogner. La tête légèrement en avant le monstre semblait vouloir les charger… Ok, il s’était reculé et les chargeait. L’instinct « maternel », comme disait ses parents, celui de protéger les autres étant bien plus présent et fort que l’instinct de survie chez lui, le jeune homme se contenta de pousser l’autre. Il ne pût ensuite que mettre ses mains devant son visage et émettre une sorte de cri étrange de sa voix cassée. Pitié, que sa mort soit rapide.



Dernière édition par Orias le Ven 6 Jan - 22:41, édité 1 fois
Caym ;

Caym
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Un peu d'aide ?

Alors que le duel des regards s'intensifiait, que la danse au bord du gouffre était à son apogée, un évènement innattendu, importun, troubla la concentration du guerrier arrogant. La victime, la pauvre âme en perdition qu'il s'était mis en tête de protéger, venait d'agripper l'avant-bras de son sauveur, attirant son attention une fraction de seconde. Les yeux du jeune brun semblaient emprunt d'une inquiètude profonde, une angoisse dont Caym ne parvenait à trouver la cause. Ce n'était pas la peur de la situation présente, sinon il n'aurait jamais osé interrompre le guerrier qui le défendait. Alors quoi ? La peur du combat, même pour les brigands qui l'avaient attaqué ? Durant cet instant ephémère, la situation avec les assaillants avait évolués. Il s'était retiré, ce qui soulagea le Kiréïdien, il n'aurait pas à faire preuve de ses talents.

Mais cette joie elliptique ne dura pas, car l'homme trapu revenait à la charge de la même façon qu'un de ses sangliers que chassait parfois Caym. Il fonçait droit devant lui, ni plus ni moins. La situation impromptu perturba une seconde le mercenaire qui se retrouva, par un étrange coup du sort, aidé par la même personne qu'il protégeait jusqu'alors. Ce dernier se prit la charge de plein fouet et se retrouva presque propulsé en arrière, le souffle coupé. Le guerrier observa la scène, incrédule, perdant un précieux temps à comprendre ce qu'il venait de se passer. C'est là qu'un poing frôla la joue de Caym, ce dernier pouvait presque sentir l'odeur de la peau de son agresseur. Même si les réflexes guerriers tentèrent de reprendre le dessus, la réaction vint trop tard et le Kiréïdien se prit un deuxième coup sur la tempe, qui le sonna assez violemment. L'homme trapu, désormais seul, avait sorti un poignard de l'une de ses bottes, preuve que la fuite de ses sous-fifres lui avait fait perdre patience. Sa façon de tenir sa lame démontrait une certaine habilité à cette exercice, au grand dam de Caym qui tentait de se ressaisir tant bien que mal. Malgré la douleur lancinante, il était prêt à défendre sa vie sans hésitation. Toutefois, l'agresseur préféra cibler la personne qui n'avait pas l'air de savoir se défendre, une preuve de courage indéniable.

Il était hors de question que le mercenaire laisse ce jeune homme en danger plus longtemps. Profitant de l'excès de confiance de son adversaire qui prenait un temps fou à menacer l'étranger de tous les jurons possibles et inimaginables -tout en détaillant très précisement ce qu'il comptait faire du corps de sa victime avec sa dague faites en défense de pachyderme- Caym parvint à se redresser et à récupérer un équilibre plutôt sûr. Il ne devait pas attendre une minute de plus. D'un geste vif, il dégaina sa lame dans un bruissement métallique et effectua une botte rapide vers son ennemi. Ce mouvement simple fut facilement esquivé par l'armoire à glace qui avait vu juste à temps le coup venir et très vite il tenta de porter un coup de son arme. C'était la chance qu'attendait Caym. Il effectua un demi-tour, s'esquiva de trois pas en arc de cercle pour se retrouver de profil face à sa cible et une taillade lui permit d'entailler la main de sa victime, le faisant ainsi tomber son couteau. Il plaça le fil de sa lame sous la gorge de ce dernier tout en rapprochant son visage de celui, puant, de son opposant. "La prochaine fois, ce n'est pas juste le dos de ta main que je viserais, mais le poignet. Avec une entaille plus profonde." Il n'en fallut pas plus pour que le dernier bandit fuit aussi vite qu'ille pouvait. Le Kiréïdien rengaina son épée et se tourna vers le jeune homme dont le cri étrange aurait pu l'amuser si la situation avait été différente. "Tout va bien ? Combien de coup ont-ils eu le temps de te donner ?"


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Un peu d’aide ?


Ca faisait un mal de chien, vraiment. Pachy, de sa masse imposante, avait percuté le jeune homme de plein fouet et sa constitution de brindille ne l’avait pas permis de rester debout. Alors, de un, il se prenait un mammouth dans la face, lui coupant le souffle et lui esquintant les côtes et, de deux, il avait fait un rencontre peu agréable avec le pavé. Ce dernier, lui aussi plus puissant qu’Orias, lui abima coudes, fesses et dos… S’il survivait à ça il allait devenir bleu, comme une myrtille, il en était certain. Avec un couinement étrange le brun tenta de se remettre sur ses pieds. Il lui fallu plusieurs minutes ainsi que quelques jurons s’échappant d’entre ses dent pour reprendre une position verticale.

Il avait vaguement conscience qu’il se pensait à côté de lui, le sang tambourinant dans ses tempes, accompagnant les douleurs, et le faisant perdre le sens des réalités. Mais rapidement il reprit pieds (encore une fois) et pas pour le meilleur. Son cœur s’était emballé, son estomac décida qu’il devait se retourner, ses poils se hérissèrent et, impuissant, il ne pouvait que regarder les deux hommes devant lui se battre. Se.Battre. Il allait pleurer… Non, il devait les séparer. En pleurant. Ou pas. Et voila ça recommençait son cerveau ne marchait plus, comme d’habitude face à ce genre de situations. Maudite nature d’Héron et tempérament sensible qui n’aidait en rien à tempérer la première. Mais, heureusement pour lui, tout se passa très vite et il n’eut le temps que de lever un bras impuissant vers les combattants alors que de l’autre il se tenait les côtes.

Orias était encore tout abasourdi lorsque son sauveur finit par lui parler, voulant s’assurer qu’il allait bien et s’inquiétant du nombre de coups qu’il avait pu recevoir. Le brun cligna des yeux plusieurs fois tout en le fixant comme si une deuxième tête lui poussait. Finalement il se défigea, ressentit de nouveau son visage et le reste de son corps se rappeler à lui ce qui le fit grimacer. Cela ne l’empêcha pas de tenter d’adresser un sourire au blond.

-J’avoue que je n’ai pas compté mais assez pour devenir un monstre tordu et bleu je pense. Il regarda l’autre des pieds à la tête. Et vous alors ? Je suis vraiment désolé tu… vous avez été blessé par ma faute ! En même temps je ne peu que vous remercier de l’avoir fait parce que sinon je serais aussi bleu mais pour une autre raison… Je t’en… vous en dois une en tout cas. Orias Crowley, dit-il en lui tendant la main, votre débiteur.

Pas besoin d’utiliser ses aptitudes pour savoir que ce garçon là ne lui voulait aucun mal, vu ce qu’il venait de subir par sa faute, et maintenant il lui devait une reconnaissance éternelle.

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Caym
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Un peu d'aide ?

Les ecchymoses présents sur le visage du garçon firent comprendre rapidement à Caym qu’il avait eu le temps de se prendre au moins un coup fort bien placé. Les grimaces qu’il fit par la suite confirmèrent sa première impression et le guerrier s’approcha de la victime pour lui proposer son aide. Il s’interrompu dans sa démarche lorsque ce dernier se présenta, dans les règles de l’art en mettant un point d’honneur au respect de l’étiquette qui voulait que des inconnus entre eux se vouvoie. Mais le Kiréïdien n’était pas réellement féru des règles de bienséance dans les situations impromptus, encore moins avec une personne qui, en l’état, devait fournir un effort considérable pour accorder une telle attention à son langage. "Je suis Caym." Plutôt que de lui serrer la main, le soldat lui pris le bras et l’entraîna délicatement avec lui. Il fallait qu’il soit assis pour pouvoir observer l’étendue des dégâts. "Viens t’asseoir juste là… Et ne dis pas de sottises, tu ne m’es débiteur en rien." Il l’installa sur une vieille caisse qui traînait par là et observa son visage sous toutes les coutures, appliquant de temps à autre son doigt sur les éraflures afin d’en déterminer la profondeur. Caym n’appréciait pas réellement l’idée que quelqu’un puisse pensé qu’un service rendu impliquait forcément de rendre la pareille. L’être humain était-il donc incapable de simplement éprouver l’altruisme, sans rien en retour ? Lorsqu’il accomplissait son travail, il demandait un salaire, car c’était l’ordre naturel des choses. Mais en tant que citoyen lambda, il mettait un point d’honneur à apporter son aide sans contrepartie d’aucune sorte. L’hématome sur le visage prenait une ampleur un peu inquiétante tandis que ses bras semblaient souffrir de nombreuses lésions plus légères. Bien que ses jours ne semblaient pas en danger dans l’immédiat, il aurait été mieux de trouver un médecin, voire même un mage blanc qui aurait pu régler le problème en quelques incantations. "Tu permets que je regarde sur ton torse si les dégâts ne sont pas trop important ?"


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Pour le coup Orias fût bien surpris de voir sa poignée de main esquivée en faveur d’une prise sur ses bras. Le jeune homme se laissa tout de même faire et ne pût qu’approuver le choix de son sauveur de l’asseoir, il était vrai que la position verticale n’était pas des plus agréable pour l’instant. Il lui adressa donc un petit sourire de remerciement alors que l’autre garçon lui faisait face. Le brun laissa ensuite le fameux Caym donc l’examiner. Bien qu’habile à l’épée ce dernier l’était bien moins en temps que médecin et ses doigts dans ses plaies le firent grimacer.

C’est là qu’il la sentit revenir, au galop, pour l’envelopper et le rendre un petit peu cotonneux, réponse naturelle du corps, la fatigue lui tombait dessus. De ce fait il n’eut plus vraiment de contrôle sur son esprit qui se mit à divaguer tranquillement, tandis que l’autre continuait son inspection, passant d’une pensée à l’autre à celles de Caym… Oups ? Ce n’était pas sa faute, hein, puis bon c’était superficiel, rien de bien méchant. Et toute la réflexion interne du blond sur la dernière phrase d’Orias le fit rigoler doucement, il ne pensait pas le perturber à ce point. Il se dit donc qu’il devait mettre les choses au clair, histoire d’apaiser son esprit, si cela était possible.

-C’est pas péjoratif, hein. Je veux dire, c’est juste normal pour moi que si je reçois de l’aide de quelqu’un je lui rende l’appareil s’il en a besoin. Je ne rémunère pas la gentillesse, je la chéris, si une personne en est capable je pense qu’il est important de l’encourager et la préserver. Tu m’as aidé, m’a sauvé si à mon tour je peux faire quelque chose pour toi, un massage des pieds même, je serais plus qu’heureux de te montrer ma reconnaissance.

Le brun fronça les sourcils soudainement peu sûr de ce qu’il venait de dire… Embrouillé voilà, il était embrouillé, dans ses pensées, ses paroles surement parce qu’il n’était pas « tout là tout là » et se concentrer pour dire quelque chose de logique n’était pas franchement évident à ce moment précis. Puis il fallait avouer que même ouvrir  l’œil droit devenait compliqué ce qui le déstabilisait un peu beaucoup, c’était un peu comme si à chaque battement il grossissait de la paupière.

La question n’était pas là il devait écouter Ca… Calin ? Oui, Calin le Sauveur parce qu’il était gentil et qu’il voulait l’aider, il voulait qu’il voit un médecin voir même un mage. Il tapota sur l’épaule du blond pour ensuite se lever doucement, il n’avait pas trop le choix après tout, et tourna sur lui-même pas du tout au courant du chemin à emprunter. Il refit face à son sauveur pour lui répondre, parce que bon lui signifier qu’il était d’accord pour se faire soigner était sans doute une bonne chose à faire.

-Hum, bonne idée, un mage c’est bien, c’est cool ! C’est, il se tâta l’œil distraitement, c’est possible de devenir obèse d’un œil d’un coup ?

Ok, a priori c’était l’heure de se poser cette question…

-On y va ? Je suis pas sûr de rester debout bien longtemps.

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Caym
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Un peu d'aide ?

Caym avait haussé un sourcil suite à la tirade de la jeune victime. Quelque chose était assez étrange dans sa façon de formuler les phrases. Car, alors que le mercenaire avait pris soin de ne pas dévoiler ce qu'il pensait sur le fait de devoir rendre la pareille, Orias avait l'air d'avoir compris qu'il n'appréciait pas réellement cette façon de voir les choses. Sa phrase était-elle trop explicite ? Pourtant, le Kiréïdien ne montrait jamais réellement ce qu'il pensait, préférant arborer un masque de marbre pour ne laisser personne tenter de comprendre sa façon de penser. Alors comment était-ce possible ? Chassant ces futiles pensées de son esprit, Caym s'attardait sur l'auscultation sommaire de son "patient", il ne pût d'ailleurs s'empêcher de penser que c'était un gâchis qu'une si belle personne puisse être à ce point abîmé par les coups. "On réfléchira plus tard à une façon de te faire remercier. Parce que pour l'instant, tu n'es pas encore totalement tiré d'affaire." Orias se leva suite à la proposition du mercenaire et son comportement... étrange, inquiéta le sauveur. Les coups reçu à la tête étaient-ils plus fort que ce qu'il pensait ? Car son comportement était assez étrange, son esprit semblait divaguer, passer d'une idée à une autre sans fil conducteur. A moins qu'il ne se souciait énormément de son apparence, peut-être ? Au point d'interrompre sa phrase précédente ? Ne sachant quoi répondre, le mercenaire ne fit qu'un léger mouvement de tête, ne signifiant ni oui, ni non.

Voyant la difficulté du jeune homme à se mouvoir, il plaça le bras de ce dernier sur son épaule, en prenant garde de ne pas placer ses hématomes trop violemment sur son armure. Ou il risquait d'avoir assez mal. "Je vais t'emmener chez des amis, tu pourras t'allonger sur quelque chose d'un peu plus confortable le temps qu'on te trouve quelqu'un. Mais que faisais-tu seul dans cet endroit dangereux ?" Amis, le terme était exagéré, il s'agissait plus de simples connaissances qui ne pouvait refuser un service au mercenaire qui les avaient aidé de nombreuses fois. Et ce n'était de toutes façons pas leurs genres de refuser d'aider son prochain, aussi inconnu ou étrange soit-il. C'est après quelques minutes de marche, alors que la bâtisse délabrée était en vue, que Caym se rappela soudain d'un détail qui l'avait troublé. Cette façon dont Orias avait réussi à se rendre compte qu'il était suivi sans même se retourner. Il aurait été un grand guerrier, cela n'aurait rien eu d'étonnant à ce qu'il repère quelqu'un dans son dos, mais dans le cas de ce jeune homme... Il semblait plus être un grand civil, rien de plus. Savait-il seulement tenir une arme ?

Une fois dans la maison, les explications données rapidement, Caym posa l'étranger sur un lit d'une qualité et d'une hygiène douteuse, mais c'était toujours mieux que rien. "Est-ce que ça va ? Tu as peut-être envie de boire quelque chose ?" Le soldat allait rester au chevet du patient tandis que les hôtes, eux, s'affairait à trouver quelqu'un pour le soigner. Cela pouvait prendre quelques instants comme de très nombreuses minutes. De fait, il fallait faire en sorte que le garçon se sente bien et que son état n'empire pas, car Caym n'avait fait que jeter un rapide coup d’œil aux blessures et ses connaissances médicales étaient limités. Qui sait, une plaie pouvait peut-être être plus profonde que ce qu'il imaginait, s'infecter et la pauvre âme en détresse serait alors condamné à mourir dans d'horrible souffrance, gardant comme dernier souvenir de son passage sur terre une agression ridicule et un sauveur quelque peu inutile. Peut-être que Caym devait commencer à désinfecter avec ce qu'il pouvait, mais il ne savait pas réellement s'il pouvait se permettre d'agir sans un médecin. Et s'il faisait empirer les choses ?


Orias ;

Orias
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Un peu d’aide ?


Orias fût reconnaissant, une nouvelle fois, envers le fameux Caym lorsqu’il vint le soutenir en passant son bras autour de lui. Toujours plein de délicatesse le jeune fit même attention à ne pas trop brusquer son abdomen meurtri. D’ailleurs le brun percuta soudainement quelque chose, il n’avait pas répondu à son sauveur alors que celui-ci voulait s’assurer de l’état de son torse. Quel malpoli ! Ignorer de la sorte un homme si plein de bonté et prêt à l’aidé… Mais pour l’instant il ne devait pas penser à cela, avec son esprit embrumé il ne pût qu’acquiescer lorsque le blond lui affirma qu’il l’emmenait vers un lieu plus confortable. Il prit une grande inspiration pour tenter de se concentrer avant de répondre au garçon.

- Oh pas grand-chose, j’étais juste de passage… C’est débile tout de même, je voulais seulement sortir de la ville pour poursuivre ma longue route vers Belvar. Mauvais endroit, au mauvais moment… J’ai le chic pour les timings bizarres. Et vous preux chevalier ? Il ricana à sa propre « blague ». A la recherche d’une aventure ?

Le jeune homme se laissa ensuite traîner bien sagement, ne sachant pas où l’on l’emmenait. Il accordait sans doute sa confiance bien trop rapidement mais cette petite pointe d’inquiétude disparue rapidement quant il sentit son corps être posé doucement sur un matelas qu’il trouva divin. La réalité devait être tout autre cependant Orias n’en avait que faire, les odeurs, les traces de crasse, tout n’était que merveille maintenant qu’il était allongé. De plus il n’avait pas à s’en faire Caym veillait sur lui, cette pensée le fit sourire et soudainement il se souvient de quelque chose.

- On va dire que ça va. J’ai l’impression que… il gémit en se relevant un peu, que mes côtes sont en miettes. Tu veux toujours y jeter un coup d’œil ? Il tira sur son haut pour le remonter un peu. De toute manière le médecin voudra aussi regarder, autant prendre de l’avance.

Le brun batailla un instant avec le bout de tissu qui le couvrait tentant de lever les bras au-dessus de sa tête sans trop râler. Il fallu ensuite éviter de cogner ou d’érafler plus son visage. Les gesticulations du garçon devant apparaitre comme une danse étrange aux yeux de celui qui le gardait, danse qui se finit par un jeter de vêtement quelque part et par un « tatage » de l’œil obèse. Peut être qu’il faudrait le percer. Cette idée farfelue et plutôt dégoutante lui donna soif ! Et oui, ce jeune homme en temps normal étrange, pour beaucoup, il pouvait l’être bien plus en cas de fatigue ou, comme ici, après un choc.

- Finalement je veux bien boire ! Dit-il en se rallongeant, être debout n’était pas encore une option. Dans mon sac y a une gourde et une sacoche de nourriture, sers toi si tu veux.  Proposa t-il en montrant ses effets personnels de la main.

Il n’avait pas osé se regarder, pas encore, et il n’attendait qu’une chose, que le médecin donne son verdict ainsi que des remèdes. Bien que fluet il avait une constitution assez robuste, il fallait qu’il reparte, il avait une mission à accomplir après tout.

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Un peu d'aide ?

"Pas d’aventures pour moi, non. Je me reposais juste à Helios pour un temps, c’est tout." Il ne donna pas plus de détail que cela à l’inconnu blessé durant leurs marches jusqu’au logis, préférant garder secret la plupart de ses déplacements par souci de commodité. Il était mercenaire, il devait parfois protéger des personnes plus ou moins importante, il était donc judicieux de se vouloir le plus vague sur les possibles destinations que le jeune homme pouvait prendre. Ils étaient tous deux dans la maison, la phase d’auscultation de Caym avait cessé depuis un moment lorsqu’Orias reprit, le plus naturellement du monde, le fil d’une conversation qui s’était déroulé sur les lieux du drame. Il fallut un moment pour que le Kiréïdien comprenne ce dont parlait la victime, jusqu’au moment où il tenta d’ôter son haut avec toute la complexité et l’étrangeté du monde. Sans doute avait-il pris le silence du mercenaire pour un oui car il n’avait pas attendu de réponse avant d’enlever le tissu et d’entamer cette étrange danse que l’on aurait presque pu dire rituelle. Caym arqua un sourcil tout en observant le jeune homme se débattre tant il trouvait la situation étrange et surprenante. Comment pouvait bien se dérouler le fil de ses pensées pour que tout soit si décousu ? Et cela ne semblait pas surprendre Orias outre mesure… Etait-ce les coups qui avaient ralenti sa capacité de réflexion, ou était-il toujours ainsi, distrait et peu commun ?

Le soldat s’approcha du blessé pour observer son état qui, à première vue, semblait un peu moins grave que ce qu’il s’imaginait. Certes des ecchymoses parcouraient son flanc droit, mais rien qui ne semblait aussi catastrophique que son visage. Son torse était même assez attrayant, dévoilant une fine musculature contrairement à ce qu’aurait pu penser le mercenaire. Fort heureusement, le visage de ce dernier ne trahissait aucunement ses réflexions, il semblait toujours impassible et sérieux, presque grave. "Je ne suis certes pas expert, mais je n’ai pas l’impression que ton état soit trop grave… Peut-être même que tu n’as rien de cassé." Il prit l’étoffe du garçon qu’il posa correctement sur une chaise un peu plus loin. Le sang avait déjà séché, il serait bien difficile de nettoyer cela. En se levant, Orias répondit finalement à la demande de Caym quand à se désaltérer, ce qui une fois de plus surprit le mercenaire. Sans y réfléchir plus au risque de s’inquiéter pour son état mental suite à l’altercation, le Kiréïdien se saisit de la gourde qu’il donna délicatement au blessé avant de se servir d’un peu de pain qu’il trouva dans le sac, en remerciant le jeune alité d’un silencieux hochement de tête. Il plaça un fauteuil en face du lit et s’installa sur ce dernier tout en commençant à mastiquer silencieusement et discrètement un morceau de nourriture. "Alors comme ça, tu vas à Belvar ? D’où viens-tu, d’ailleurs ? Car, sans vouloir te manquer de respect…" Il prit un nouveau morceau qu’il fit jouer entre ses doigts en regardant son interlocuteur. Non, décidément, quelque chose chez ce jeune homme rendait Caym particulièrement curieux, au risque même de le faire parler bien plus que de coutume. "… Tu n’as pas l’air d’être quelqu’un habitué à de grandes traversées. Et tu sembles encore moins habitué au charme des taudis et des bas-quartiers." Il avala son morceau de pain avant de se saisir de l’outre qu’il avait à sa ceinture. Ce n’était pas de l’eau, mais cela restait désaltérant peu importe la circonstance, à condition d’en boire peu. Il en prit une infime gorgée avant de poursuivre. "D’ailleurs, pourquoi tu ne t’es pas défendu tout à l’heure, contre ces idiots ? Tu avais pourtant l’air d’avoir compris que tu étais suivi, non ? "
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Un peu d’aide ?


Le brun sourit tout seul, pas vraiment en plein contrôle de ses capacités, il pouvait entendre dans sa tête la réflexion de Caym sur le fils de ses pensées, pas vraiment très logique. S’il lui disait qu’il ne devait pas s’en faire, que c’était tout à fait normal pour lui de passer du coq à l’âne pour revenir à la volaille bien des minutes, voir des heures, plus tard. Donc pas la peine de s’inquiéter de la force des coups qu’il avait pu recevoir sur son cerveau, bien que plus éparpillé que d’habitude ce dernier allait plutôt bien. Il ne savait pas sur qui il était tombé, distrait était un mot peu fort pour le désigner mais bon ça il l’apprendrait assez rapidement.

Il n’eut pourtant pas vraiment le temps de fanfaronner sur cet aspect bien spécifique de sa personnalité suite à la pensée suivante de blond. Orias avait souri doucement la première fois, discrètement, mais là il ne put cacher sa surprise c’est donc les yeux légèrement écarquillés et les joues rosies qu’il se mit à fixer Caym. Il le reluquait et le trouvait à son goût, malgré les couleurs bien peu naturelles de sa peau. Pourquoi son stupide cerveau lisait ce genre de chose ?! Après avoir beugé un instant sur le visage de son vis-à-vis, qui n’avait pas changé d’un poil, il passa ses mains dans ses cheveux plusieurs fois pour tenter de reprendre un peu son sérieux.

Lorsque son sauveur s’adressa à lui, se voulant rassurant quant à son état il se contenta donc de reposer ses bras sur le lit et simplement hocher la tête. Le brun fut ensuite ravi de pouvoir prendre la gourde, une gorgée et la pensée précédente fut vite oubliée. Il continua à boire doucement, par à-coups, trop heureux de pouvoir se désaltérer et de se débarrasser du goût de sang qu’il avait dans la bouche. Les endorphines faisant bien leur travail il se sentant bien, comme dans du coton, son esprit léger et quelque peu brumeux. Il ne fit donc pas vraiment attention à ce que le blond pouvait demander, au début, et lui répond plutôt de bon cœur.

- Ouaip, Belvar ! Je dois y retrouver mon oncle, enfin il est sensé y être… j’espère. Je viens…

Il s’arrêta soudainement prenant conscience que sa révélation n’était pas pour toutes les oreilles, question de sécurité. Le jeune homme ferma sa gourde pour ensuite la poser près de lui puis il plissa légèrement les yeux, un peu suspicieux et surtout sur ses « gardes », dans la mesure du possible.

- On est à Kireïde, ne pas l’oublier, se susurra t-il. Je viens d’un petit village, loin d’ici, loin de la ville surtout ! Et contrairement à ce que tu peux penser j’ai l’habitude de voyager, je parcours Meinarest depuis quelques années, d’un bout à l’autre. Dit-il en levant le menton plutôt fier de lui, c’était quelque chose d’original pour quelqu’un comme lui puis il se gratta l’arrière de la tête en souriant. Ce dont je ne suis pas habitué c’est les humains, j’ai plus l’habitude d’être seul ou presque en pleine nature, pas à des villes si grandes à la fois merveilleuses et horribles…

Question délicate ensuite, à laquelle il devrait répondre avec prudence s’il ne voulait pas être découvert mais voilà… Orias était et resterait Orias, Héron hypersensible et particulièrement allergique à la violence et aux armes. C’est donc avec le plus grand naturel qu’il se mit à rire à gorge déployée tête vers l’arrière, ce tenant les côtes pour éviter de trop souffrir, tant l’idée de lui se battant était hilarante.

- HAHAHA !! Aïe, aïe, aïe. Moi, me battre ?! Ouïe ! C’est juste … Pardon, mais l’idée est tellement… absurde ! Je suis complètement incapable de faire du mal à quelqu’un, enfin juste à moi parce que niveau maladresse je suis un expert. Il s’essuya le coin de ses yeux larmoyants. Par exemple, j’ai beau me balader par-ci par-là la seule « arme » que je possède c’est un couteau à bout rond (le RETOUR juste pour toi). Je ne peux pas tenir quelque chose de plus pointu sans me sentir mal ! Il tenta de reprendre son sérieux. Bien sûr que j’ai entendu ses deux zigotos, ils bavaient tellement sur mon sac que je n’ai pu les ignorer… J’avais les poils du cou tout hérissé. Brrr ! Puis ils étaient là à faire pleins de supposition sur son contenu… Il se tût soudain, ayant peur d’en avoir trop dit. Enfin j’ai préféré prendre la fuite quoi. Pourquoi toutes ses questions ? Tu… tu penses que seul j’aurai quand même eu une chance en sachant me défendre ?

Faire diversion, faire diversion, faire diversion !


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Un peu d'aide ?

Il était des réponses qui étaient capable de rassasier la curiosité d'un homme, de l'effacer ou encore de faire passer l'envie de poser plus de questions. Et il était des réponses qui, au contraire, provoquait l'effet inverse. Orias faisait parti des personnes qui donnait ce genre de réponse. Était-ce dû aux trop nombreuses informations qu'il donnait, à la teinte de ses joues, aux légers temps de réflexion qu'il semblait s'accorder avant de donner certains détails ou plutôt aux lapsus qui pouvait s'échapper de ses lèvres ? Sans doute un peu tout à la fois, à vrai dire. Le Kiréïdien trouvait l'étranger encore plus suspect et surtout dignes d'intérêt désormais. Car dans le flux de ses explications, quelque chose avait piqué l'esprit du mercenaire. Un terme qu'il était rare d'utiliser pour des Kiréïdiens, des Asmosiens ou même des habitants de Sollvaec. Une expression plus commune, en revanche, dans une autre partie de Meinarest, plus froide et méconnue des "humains". Il ne voulait pas prendre le risque de brusquer le blessé au risque de le plonger dans le plus profond des mutismes. Mais, au vu du caractère du personnage, peut-être réussirait-il à le prendre à son propre jeu. "Honnêtement, je pense que si tu savais te battre, tu serais à même de te défendre contre bien des adversaires." Il prit une autre gorgée de sa propre boisson pour s'humidifier les lèvres avant de poursuivre. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas tenue pareille conversation avec un parfait inconnu. "Après, si tu ne te sens pas capable de manier une arme, il existe bien d'autres façons de se défendre tu sais. Je pense que chez toi, tu dois connaître quelques personnes capable de se battre autrement, non ?" Serait-il assez bavard pour mordre tout seul à l'hameçon ?

Caym se leva et observa par la fenêtre pour détailler la rue qui se présentait en dessous. Combien de temps les hôtes mettraient-ils à trouver un médecin ou un mage ? Il leur faudrait déjà quitter les taudis, car ils savaient très bien à quel point le mercenaire répugnait à faire appel aux soi-disant professionnels qui résidaient là, tous des charlatans dont l'unique envie était de se faire le plus d'argent possible, par tous les moyens. Il se remémora ce guerrier avec lequel il avait combattu être emmené chez un soigneur amateur à deux pas d'ici, un homme charmant et assez louche qui avait passé deux semaines entières à aggraver les blessures de l'homme pour le garder dans son établissement clandestin plus longtemps et ainsi toucher une somme bien plus importante. Un stratagème qui avait conduit à la mort du guerrier, et à la perte d'un bras du médecin. Caym s'était totalement emporté ce jour là, bien loin de toute la retenue dont il pouvait faire preuve habituellement. Lorsqu'il découvrit le cadavre de son ami, en bien pire état qu'initialement, il s'était levé, dans le calme le plus complet. Sans que son visage ne trahisse la moindre émotion, il s'était approché de l'usurpateur et en un instant, il l'avait plaqué contre le mur, prélude à l'enfer qu'il vécu juste après. Le mercenaire ne savait même pas s'il avait réussi à survivre à ses blessures tant il l'avait laissé dans un piteux état, manchot et entaillés de toutes parts. Les souvenirs, pour une raison inconnue, lui revenaient en tête lorsqu'il observa la fameuse bâtisse désormais à l'abandon que l'on pouvait voir au bout de l'allée. "Et sinon, où vis-tu exactement ? Du côté de la frontière, peut-être ?" Il préféra changer de sujet pour s'aérer l'esprit et songer à autre chose l'espace d'un instant.
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Un peu d’aide ?


Le garçon tenta de garder la tête froide, de conserver pour lui ce qui devait l’être en faisant bien attention à ses paroles. Malheureusement pour lui Caym avait l’air de prendre un malin plaisir à le questionner, beaucoup trop à son goût, le faire tourner en bourrique pour arriver à ses fins. Ajoutez à cela les manifestations physiques douloureuses des événements du jour et vous obtenez un Orias déboussolé. Le pauvre jeune homme avait du mal à faire fonctionner son cerveau normalement, celui-ci était embrumé, accordant son attention au corps meurtri pour tenter de la réparer comme il le pouvait.

Alors qu’il avait réussi à reprendre un semblant de sérieux et de concentration, le blond eut l’audace de parler de nouveau de ses compétences au combat. Malgré tous ses efforts le pauvre Héron n’y tint pas et la crise de fou rire fut de retour. Ses côtes déjà douloureuses se firent alors sentir bien plus que tout le reste, son visage oscillait donc entre l’hilarité et la grimace de souffrance.

- Pardon ! Mais je payerai cher pour voir ça et je ne pense pas être le seul. Le sourire se calma enfin. Pas la peine de bien me connaître pour admirer mes capacités… en gaffe ! On est du genre pacifiste par chez moi puis c’est pas vraiment ce qu’y m’intéresse, j’fais pas vraiment attention à ce genre de chose. Après vu le génie des peuples à créer des trucs et astuces pour se battre peut être que j’pourrai trouver un truc… Haha ! Ou pas! Ça n’allait plus très bien.

La mauvaise idée d’avoir rigolé, le brun avait un mal de chien. Les douleurs étaient violentes, à tel point que cela lui tira un grognement, alors doucement il s’adossa contre le mur pour être semi-assis. Mais quand est-ce que ce maudit médecin allait arriver ?! Et maintenant en plus il se sentait fiévreux, des bouffées de chaleur le prirent, il ne put que mettre une main sur sa joue puis son front pour s’en assurer. Est-ce que c’était normal que tout tourne ?

Et voilà que l’autre pensait à des choses affreuses. Il voulait sa mort ? Il se sentait déjà assez mal comme ça, il n’avait pas besoin de toutes ses images sanglantes et douloureuses dans son pauvre esprit qui avait déjà bien du mal à suivre. De plus Orias était un Héron, un hypersensible, la souffrance des autres, les sentiments forts, il pouvait tout ressentir. Son cerveau ayant du mal à faire le tri dans les images que Caym lui envoyaient, sans faire exprès soit, le jeune homme avait l’impression de se noyer dans le sang et la colère. GE-NI-AL ! Il se sentait vraiment au top de sa forme…

Complètement perdu entre la réalité et les pensées il ne pouvait que bouger légèrement ses jambes, ne sachant plus quelle position prendre pour aller mieux ou chasser les idées noires de l’autre. Lorsqu’il parvint enfin à débrancher son cerveau de celui de son gardien il ouvrit les yeux, qu’il ne se souvenait pas avoir fermés, pour regarder le fautif de son soudain retournement d'estomac. Les yeux vitreux et le visage encore plus pâle que d'habitude indiquait que le brun risquait de vomir après tout ce qu’il avait vu. Il tenta tout de même de se concentrer, une nouvelle fois, pour pouvoir répondre au blond, question de politesse et aussi parce que ça lui ferait, peut être, oublier tout ce qu’il avait vu dans sa tête.

- La frontière oui,  jamais bien agréable à passer mais ça en vaut la peine rien que pour admirer le désert et profiter d’un soleil si chaud. Enfin j’ai pas à me plaindre, j’ai pas vécu en plein dans les terres glacés, on a un climat plutôt doux. Il s’éventa de la main. C’est moi ou il tape beaucoup trop fort le soleil, il fait une de ces chaleurs ici. Me faut de l’eau. Dit-il faiblement en tâtonnant autour de lui, sans se redresser.

Une information cruciale venait de franchir ses lèvres et pourtant Orias n'en avait rien à faire parce qu'il allait mourir ici, de ses blessures ou d’une combustion spontanée, et c’était la seule chose à laquelle il pouvait penser. Et à l’eau forcément, s’il mourrait se serait en étant hydraté ! … Vous le saviez qu’il allait mal ?

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Un peu d'aide ?

Bien que Caym se doutait largement de ce que cachait le jeune homme, la révélation le laissa tout de même perplexe. La façon dont cette révélation s’était faite, surtout. Bien que le garçon avait l’air peu enclin à garder un secret, le Kiréïdien ne s’attendait tout de même pas à ce que la vérité fuse de cette façon. Il n’avait même pas l’air de se rendre compte de son aveu plutôt grave pour un Algiz en Kiréïde. Maintenant, le tout était donc de savoir pour quelle raison il se trouvait là et surtout, pourquoi voulait-il se rendre à Asmosa. Il avait parlé, un peu plus tôt, d’un oncle. Disait-il la vérité ? Après un rapide regard vers Orias, Caym chassa cette idée. Il n’avait pas l’air d’être le genre de personne capable de seulement penser à un quelconque mensonge. Un Algiz qui vivait à Asmosa ? Bien que l’idée fût moins improbable qu’un homme-bête à Kiréïde, cela restait tout de même peu possible. La situation titilla d’autant plus la curiosité du mercenaire qui s’approcha du blessé. Son état avait l’air d’empirer… Avec tout ça, il avait presque oublié qu’initialement, il s’agissait d’une personne blessé en pleine rue, sans réelle raison. Il n’avait peut-être pas été des plus judicieux de l’accabler de questions de la sorte. Il posa donc la gourde d’eau entre ses mains avant d’approcher un peu plus la chaise du lit. "Oui, le climat entre Ilmyde et Kiréïde est totalement différent, c’en est presque dérangeant. Il faut du courage pour faire un tel trajet, ou une excellente raison. Dis-moi, pourquoi dois-tu retrouver ton oncle ?" Le regard du jeune homme se voulait inquisiteur. Non pas menaçant ou autre, mais il était évident de comprendre que Caym désirait des réponses, il ne voulait pas rester sur de telles interrogations. C’est alors que le silence s’était installé, que les yeux du mercenaire se plantaient dans ceux de l’Algiz qu’un bruit se fit entendre dans l’entrée. Le médecin ? C’est vrai qu’initialement, c’était ce dernier qu’ils attendaient. Caym tourna la tête et découvrit un homme dont la charpente aurait fait pâlir n’importe quel guerrier. Le soldat arqua un sourcil en découvrant le nouveau venu, détaillant sans gêne ce corps qui semblait vouloir fuir du tissu qui le dissimulait. Le rendu était assez étrange, voire même dérangeant. Sans doute avait-il été médecin dans l’armée avant de se reconvertir comme en témoignait la grande balafre qui courait sur son œil ainsi que son étrange air de charcutier. Car il était connu de tous qu’un médecin militaire était plus connu pour son talent dans la boucherie que le reste. Pour rester dans les considérations charcutières, ses bras ressemblaient plus à des jambons de porc qu’à des membres humains. Le docteur s’avança d’un pas lourd vers le lit, assez lourd pour que Caym se lève sans même attendre qu’on le lui demande. Il passa juste le visage assez proche d’Orias pour lui murmurer quelques mots à l’oreille. "Bon courage…" Il en aurait besoin.

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Un peu d’aide ?


DE L’EAU !! Oh le bonheur, oh qu’il bénissait l’homme à ses côtés ! Enfin pour l’instant, parce que bon s’il survivait notre brun était quand même pas mal dans la panade vis-à-vis de Caym et il n’avait pas encore vu le médecin. Mais pour l’instant il n’y pensait pas le moins du monde, il profitait pleinement des ces secondes d’accalmie alors qu’il prenait 2 ou 3 grandes gorgées de l’eau miraculeuse. Cela ne le surprit donc pas vraiment d’entendre les questions, toujours plus insistantes, du blond et il ne fut pas gêné, non plus, d’y répondre plutôt naturellement. Il ferma et posa sa gourde à côté de lui, de nouveau, puis reporta une main sur son flanc en grimaçant. Les douleurs étaient de retour. Chouette !

- Juste prendre des nouvelles. C’n’est pas vraiment mon oncle, juste un très bon ami de la famille. Son esprit ayant encore vadrouillé il répondit aux questions muettes dans la foulée. Ne t’en fais pas je suis inoffensif et mon cher « tonton » n’est pas un algiz. Il pencha soudainement la tête vers l’arrière en grognant suite à un pic de douleur. Mais ils le fabriquent le soignant ?!

Bah oui quoi, il avait l’impression d’être là depuis une éternité et forcément ça lui portait sur les nerfs de devoir souffrir autant. L’esprit d’Orias divaguait, voyageait, le perturbant encore plus, son cerveau avait donc du mal à suivre et du coup il gaffait. Mais attention, pas de la petite gaffe, le jeune homme avait tendance à faire les choses à fond, jusque dans ses bourdes. Même s’il s’assumait complètement il savait qu’il était dangereux de se dévoiler, surtout dans les contrés humaines. Mais voilà toutes ces belles considérations s’évanouir subitement quand la porte s’ouvrit enfin.

Durant un quart de seconde le Héron avait été heureux, vraiment, voyant dans cette arrivée une félicité promise et tant désirée. Cependant tout cela disparu soudainement après 0,46 secondes, son sourire de béatitude avec, à la vue du dit médecin. Gigantesque, carré, musclé, bourru… Une armoire à glace sur pattes avec des doigts gros comme des boudins et un regard glacial. Les poils de son cou se hérissèrent, notamment lorsque Caym vint lui susurrer un encouragement à l’oreille. Horreur. Il le savait, il allait mourir ! Il ne savait pas si le blond était sorti ou non de la pièce parce que tout ce qu’il pouvait voir c’était le monstre, Dr Monstre.

La montagne s’assit à côté de lui, faisant s’affaisser de manière significative le lit sur lequel il se trouvait. Orias déglutit bruyamment tandis qu’une grosse main s’approchait de son pauvre corps faible et meurtri. Il prit une grande inspiration, dans la mesure du possible, expira lentement avant d’essayer de sourire du mieux qu’il le pouvait, histoire de faire relativement bonne impression. Peut être que l’autre homme se relaxerait du coup et le traiterait gentiment. Oui, bon, l’espoir fait vivre, hein ?!

- Oh mon sauveur ! Enchanté, je suis Orias ! Dit-il en tentant de ne pas grimacer. Et je ne suis visiblement pas au milieu de ma forme. Semblerait que j’ai mal un peu partout, mais bon le pire c’est mon œil obèse, j’avoue que j’y vois plus grand-chose, mes côtes me lancent vraiment, j’ai un mal de crâne du tonnerre et la mâchoire c’est pas gégé non plus.

Aucune réaction. Génial !

- C’est utile de vous demander d’être doux ? Demanda t-il à tout hasard.

Le gros bonhomme, pour toutes réponses, posa ses gros doigts un peu partout sur son corps et appuyant sur toutes les zones que le brun lui avait indiqué ainsi que toutes celles colorées par le combat. Ce n’était pas un léger toucher délicat, non, c’était celui d’un bourrin qui voulait, peut être, s’assurer que la douleur n’était pas feinte, ce qui fit crier le blessé plus d’une fois. Orias en était presque sûr il avait du gémir de douleur lorsque le bourreau avait appuyé sur des zones qui ne lui faisait pas mal avant. Parce que forcément le sadique avait commencé par examiner les endroits les moins « sensibles », jusque là le garçon avait donc poussé tout une litanie de « PAR VAEC, PAR GRAYLING, PAR TOUS LES DIEUX » « STOOOOOOOP » « NOOOON » « PAS LA » « WOW TOUT DOUX » en serrant plus ou moins les dents.

Et vint finalement le moment de l’examination des parties les plus douloureuses soit sa tête et surtout ses côtes. Quand le boucher bourru manipula la première pour la voir sous toutes les coutures il était brusque à tel point que le Héron cru qu’il allait la lui dévisser. Lorsqu’il plaça ses gros doigts sur son œil obèse le jeune homme hurla plus fort que ce qu’il ne l’avait fait jusqu’à présent, il allait lui faire sortir le globe oculaire, il en était certain. Pourtant le pire arrivait alors qu’il descendait ses patounes énormes vers son flanc tuméfié, toujours sans dire un mot bien entendu. Il appuya plus fort qu’il ne l’avait fait jusque là et Orias ne put que pousser un hurlement à s’en décoller les cordes vocales.

- NOOOOOOON JE VAIS MOURIR ! STOP ! STOP! STOP!

Mais cela ne changea rien. La tête du brun lui tourna violemment, les bouffées de chaleur qu’il ressentait s’intensifièrent, il tenta de gesticuler pour s’échapper de cette prise horrible qui semblait vouloir le tuer sans y arriver, l’ours étant bien plus fort que lui. La suite des événements, le traitement donc, restèrent flou dans son esprit, il ne voyait, ne comprenait plus il ne faisant que ressentir. Le cerveau flouté pour la douleur il ne put qu’agripper les draps sous lui, à s’en rendre les jointures blanches, ainsi que gémir et crier suite aux traitements qu’on lui infligeait. Peu importe ce que l’autre faisait, il n’aimait pas DU TOUT !

Après un temps bien trop long selon son avis le médecin-boucher décida qu’il avait fini son travail. Le jeune homme n’aurait pu l’approuver ou le contredire, bien qu’heureux que tout s’arrête il ne savait plus ce qu’il ressentait, trop fatigué par tous les événements de la journée. Il était simplement là étalé sur le même lit qu’avant, complètement vidé et fatigué. L’esprit dans le brouillard, il n’avait plus vraiment conscience de ce qui l’entourait, pour l’instant, il fit donc une chose naturelle pour lui, qui le rassurait et le réconfortait toujours. Il chanta. Oui, il chanta tout doucement, presque en susurrant, juste pour lui, bien trop affaibli pour craindre qu’on l’entende, afin de calmer ses nerfs, son corps et son esprit. Il en avait besoin.


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Ce fut dans un sourire que Caym assista aux soins d'Orias, des soins qui étaient plus du domaine de la torture médicale qu'autre chose. Il était conscient qu'il n'était pas très respectueux de se moquer ainsi de la souffrance des autres, mais il ne pouvait s'en empêcher, en voyant les débâcles du pauvre Algiz et surtout ses réactions. Elles étaient si spontanées, si naturelles, si... Entières. Et sans doute était-il un peu sensible à la douleur, voire même énormément. Il était drôle de voir combien ses réactions étaient différentes selon la zone touché, de la même manière qu'un piano ne délivrait pas les mêmes notes selon les touches. Et surtout, il était amusant de constater qu'à chaque fois que Caym pensait que le cri de son camarade de fortune était le pire, ce dernier était encore capable de le surprendre. Cela l'avait presque fait oublier toutes les révélations. Un oncle qui n'est pas Algiz ? Jamais le mercenaire n'avait entendu parler de telles familles recomposée, les Algiz et les humains s'entendant à peine, comment pouvaient-ils avoir des contacts assez fort pour être considéré comme un oncle ? Le Kiréïdien attendit que les délicats soins furent terminés et que chaque os déboité fut remis à sa juste place avant d'observer de nouveau Orias. Ce dernier était dans un état quasi second suite à la douleur. Caym prépara donc sa propre outre d'alcool fort pour en proposer au jeune garçon lorsqu'il retournerait à son chevet. Qui sait, cela pourrait peut-être l'aider à se sentir mieux ? Mais l'heure était d'abord au paiement du médecin et le soldat en pris la charge, sortant d'une bourse bien dissimulé une poignée de pièce d'or dont il proposa au soignant de garder la différence. En excuse pour les nombreux cris qui lui avaient sans doute percé les tympans. Puis il s'installa juste à côté du lit, non loin du visage d'Orias, pour lui tendre sa gourde. "Tiens, si tu veux, c'est une médecine un peu différente. Bois doucement et ne te sens pas obligé." Il préféra le prévenir, au vu de l'énergumène, cela pouvait très mal finir aussi. Puis il observa le garçon de haut en bas, observant l'étendu des dégâts. Il lui sembla entendre une étrange mélodie, à peine audible. Sans doute les échos des cris retentissant de l'Ilmydien. Le corps de ce dernier était encore criblé des marques de blessures qu'il avait subis et bien que les onguents et autres baumes qui lui avaient été appliqués devaient faire disparaitre une partie de la douleur, cela ne devait pas être encore agréable pour lui de se mouvoir. "Je pense que tu devrais rester te reposer ici pour la nuit. Reprends ton voyage demain, tu seras au moins un peu reposé, et tu verras que le travail de ton "délicat" médecin aura fait des merveilles." Caym comptait surtout profiter de son sommeil pour faire venir un mage blanc et faire disparaitre le gros des contusions, qu'il puisse au moins marcher sans boiter et voir où il posait le pied.
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Un peu d’aide ?


Trop fatigué pour parler (mais jamais pour chanter bien évidemment), Orias se contenta d’adresser un signe de main au blond pour le remercier de payer le doux médecin. Il le rembourserait plus tard, quand son corps réagirait enfin. Lorsque Caym s’approcha pour lui proposer sa gourde personnelle, le brun consenti à tourner la tête vers lui, uniquement pour grimacer de dégoût. Il n’était pas contre un verre d’habitude mais là non, l’odeur lui soulevant l’estomac. Par contre il tâtonna d’une main pour trouver la sienne et, une fois fait, tapota dessus pour que le jeune homme puisse l’aider à boire. Il était mort, ok ?! Il acquiesça ensuite à la proposition. Oh que oui il allait se reposer, de toute manière même s’il le voulait il n’aurait pu se lever et encore moins continuer sa route.  Pour remercier son sauveur, il lui offrit un sourire fatigué puis il se dit que lui aussi devait être épuisé. Il avait le droit à un repos bien mérité. C’est pourquoi le Héron se mit à chantonner, un peu plus fort, afin qu’il puisse se relaxer et se vider un peu la tête lui aussi. Puis ça lui faisait du bien à lui aussi de partager cela.

HRP:
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Un peu d'aide ?

Caym observait le jeune homme qui cherchait le contact de sa main pour l'aider à boire. Son état de fatigue était une véritable catastrophe, le mercenaire n'imaginait même pas qu'une seule nuit de sommeil puisse suffire à le reposer entièrement. Il n'aurait pas été étonnant qu'il dorme deux à trois jours d'affilés, son organisme devait en avoir grandement besoin. Il resta donc à son chevet jusqu'à ce qu'il s'endorme, profitant de sa douce voix. Étrangement, il eut la sensation qu'écouter cette mélodie le calmait, l'apaisait. Il éprouvait la même sensation qu'il ressentait lorsqu’il s’adonnait à la méditation, un exercice qu’il pratiquait régulièrement afin de vider son esprit et analyser clairement les situations qui pouvaient s’ouvrir à lui. Décidément, cet Algiz amenait plus de question que de réponses… Il ne faisait qu’attiser la curiosité de l’humain qui se promit d’être là lorsqu’il se réveillera pour lui poser toutes les questions qu’il désirait, sans qu’il ne puisse s’esquiver cette fois-ci. Une fois le garçon endormi, Caym se leva et alla s’adresser à ses amis, leur demandant humblement l’hospitalité de la part de cet inconnu, proposant même un dédommagement financier en contrepartie. Puis il sortit de la bâtisse et fixa le ciel. L’après-midi touchait à sa fin, il avait juste le temps de trouver un mage blanc pour soigner Orias dans son sommeil. Un traumatisme en moins à vivre pour lui. Puis il profiterait de sa convalescence pour régler toutes les affaires qu’il avait en cours dans la capitale avant de reprendre la route. Il n’avait aucun contrat en cours mais ne désirait pas pour autant en prendre un à Helios, préférant prendre la route pour Chang’An ou un village avoisinant. Le jeune homme avait trop de mauvais souvenir de contrat de « protection »  finissant en une tentative d’assassinat pour le bénéfice d’un marchand véreux ou d’un politicien en désir de pouvoir. Le genre de mission surprise qu’il exécrait au plus haut point. Il partit donc en quête d’un magicien capable de l’aider.

Caym s’était placé sur sa chaise, celle qu’il avait usé en restant à côté du patient endormi pour le deuxième jour consécutif. Le travail magique avait totalement ôté toute trace de l’affrontement, qu’il s’agisse de son œil ou de ses nombreuses contusions. Maintenant, il fallait juste attendre que la belle se réveille de son profond sommeil. Car la magie ne pouvait rien faire pour la fatigue et l’usure du corps. Caym n’avait pris aucune mission pour les jours à venir, pris d’une idée bien plus intéressante. Il comptait accompagner le garçon sur une partie du chemin, afin d’avoir tout le temps nécessaire pour lui poser les questions nécessaire. Même s’il n’obtenait aucun salaire pour ce travail, les informations qu’il pourrait en tirer seraient sans doute suffisantes. Il observait le garçon lorsqu’il lui sembla que ses yeux commencèrent à remuer. Commencerait-il enfin à émerger de son profond sommeil ? "Alors, bien dormi ? Comment te sens-tu ?" Se souvenant de ses étranges questions et réactions, Caym lui tendit un miroir pour qu’il puisse observer le travail de la magie. Bien que le mercenaire ne comptait pas réellement lui en parler. Qui sait, se souvenir du médecin de guerre lui rappellerait peut-être de bons souvenirs.
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Un peu d’aide ?


Il était si bien, vraiment bien, allongé il se sentait tout léger, flottant presque dans du coton, au chaud. Tout était merveilleux. Mais voilà son esprit commença à s’éveiller et le monde extérieur lui réapparu, en commençant par les bruits. Ne voulant y prêter attention, préférant rester dans son univers imaginaire, le brun fronça légèrement les sourcils et tenta de repartir loin. Malheureusement pour lui le destin en avait décidé autrement, son bras droit, étrangement coincé sous son corps lui signalait que la pose n’était pas agréable et que le sang ne circulait plus vraiment. Orias bougea pour laisser le membre froid et engourdi reprendre vie tout en ouvrant, courageusement, les yeux.

Tandis que devant lui un visage encore juvénile se penchait sur le lit, une douce voix en échappant parvint à ses oreilles. Il sourit doucement, son corps lui rappelant au fur et à mesure que la veille, enfin s’il n’avait pas dormi plus d’une journée, n’avait pas été de tout repos. L’esprit encore embrouillé, le jeune homme se passa une main sur le visage pour justement faire le point, se concentrer.  Tout d’un coup quelque que chose fit TILT dans sa tête, l’œil obèse avait disparu. La course, l’altercation, la bagarre, les… soins (?), tout lui revint en mémoire. Il reporta son attention sur Caym, s’il avait bonne mémoire, pour le rassurer.

-Oui, merci ! Je me sens beaucoup mieux. Il observa son torse qui avait repris une couleur normale. Je sais que docteur Brute y est pour beaucoup mais je ne pense pas qu’il ait pu faire disparaitre tout ça ! Merci pour tout.

L’Algiz lui avait dit cela avec un sourire chaleureux, sans cet homme il ne sait pas ce qu’il serait devenu, il lui en devait vraiment une, voir plus. Le brun se remit sur son séant  tout en se saisissant du miroir tendu. Etonnement son visage était tout à fait normal, plus une seule trace des violences qu’il avait subi la veille même s’il l’observait sous toutes les coutures, il ne pouvait rien voir. Par réflexe il jeta aussi un coup d’œil sur sa chevelure en pétard dans laquelle il passa une main.

-Ouais vraiment un bon travail. Il reposa le miroir à ses côtés. Magie blanche ? Demanda t-il curieux. D’ailleurs… J’ai dormi combien de temps ?

Soudain Orias écarquilla les yeux. Une information importante, qui arriva donc en dernier, sur les échanges qu’il avait pu avoir avec le blond le firent frissonner. Comment avait-il pu révéler tant de chose ? Si ses parents l’apprenaient ils allaient le tuer, le foudroyer sur place ! Comme statufié le jeune homme tourna doucement sa tête vers l’autre homme de la salle, son sauveur, tout aussi doucement il vint le saisir par les bras, plongeant ses yeux dans les siens d’un air horrifié.

-Pitié ne le dit à personne j’ai… je n’aurais jamais rien dû te dire… Il releva ses jambes, y posa ses bras et logea sa tête entre eux, comme pour se cacher. Orias pourquoi es-tu si débile et naif et… Je vais mourir… Il se mit à se gratter l’arrière de la tête. Sur la place publique… Pendu… Les entrailles sorties…

C’était la fin !

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Un peu d'aide ?

Visiblement, le physique était important chez ce jeune garçon, un fait qui aurait presque fait sourire Caym. Presque. Il l'observa vérifier l'état de son visage, s'amusa mentalement du soulagement qu'il semblait éprouver en redécouvrant ce visage qu'il avait connu toute sa vie. Il fut plus étonnant en revanche qu'un Algiz se rende compte si rapidement que la magie blanche avait rendu ce miracle possible. Avait-il déjà été soigné de la sorte ? Cela voudrait dire qu'il était déjà sorti d'Ilmyde et qu'il aurait été censé être capable de dissimuler un peu mieux que cela son identité... C'était donc peu probable. Encore un mystère à ajouter à ce garçon qui en avait déjà bien trop à son actif. "Au vu de tes... Angoisses, j'ai fait venir un mage blanc durant ta convalescence pour qu'il puisse s'occuper de ton physique. Tu es d'ailleurs resté endormi durant trois jours entier, tu dois avoir un peu faim. Sur la table de chevet, tu as de quoi te nourrir." Caym lui avait laissé des fruits, du pain et de la viande séché, rien de bien frugal mais qui pourrait le réhabituer doucement à la nourriture. Car un estomac vide depuis si longtemps ne devait pas être brusqué trop rapidement. Ils étaient seuls dans la maison, les habitants étant sortis pour leurs journées de travail habituel. "Ah, tes vêtements sont tous sur la chaise là-bas, nettoyé bien sûr, je m'en suis occupé." Plus proche d'un infirmier que d'un mercenaire durant ces trois jours, le Kiréïdien avait parfaitement accompli ce travail de fortune qu'il devait remplir. Il avait veillé sur le patient, mais il l'avait aussi changé et lui avait administré une toilette sommaire en plus de lui préparer quelques provisions pour le voyage qu'il allait sûrement reprendre. Une gentillesse dont le mercenaire ne pouvait se défaire, préférant aider son prochain plutôt que de l'abandonner à son sort. Et puis, il devait reconnaître que s'occuper ainsi du garçon n'avait pas été désagréable, au contraire. Son corps lavé de toutes blessures était toujours agréable à regarder.

Soudain, Orias sembla se souvenir des bourdes qu'il avait commis à dévoiler tant d'informations si importantes sur son identité. Et sans même chercher à savoir s'ils étaient seuls ou non, il commença à supplier, à se flageller et à se torturer mentalement, d'une façon des plus étranges. Ne se rendait-il pas compte que de tels aveux pouvaient lui apporter encore plus de soucis ? Caym mis plusieurs secondes à comprendre de quoi parlait le garçon et lorsque enfin il compris, il ne put retenir un long soupir. Désespérant était le mot adéquat. Il se leva de son siège et l'attrapa par les épaules pour le calmer. "Détends toi, d'accord ? Si vraiment ton secret était si important que ça, évite d'agir de la sorte. S'il y avait eu quelqu'un ici, tu aurais été dévoilé." Assis sur le lit aux côtés d'Orias, Caym le fixait en tentant de prendre sa voix la plus rassurante possible, sans grand succès. Il attendit que le jeune homme se calme enfin avant de reprendre. "Et je n'ai aucun intérêt à parler de toi à quiconque. On a tous des secrets à garder." Sa marque, par exemple. Sa fuite de l'armée en se faisant passer pour mort, ensuite. Et tous les gens qu'il avait tué, surtout. Tant de choses que le mercenaire préférait garder secrète. Il passa sa main non ganté sur la joue de son camarade de fortune afin de lui faire redresser la tête, que son regard croise le sien. "Par contre, maintenant que je suis à moitié impliqué dans ton petit secret, je veux que tu me racontes tout. Ce n'est pas une proposition, au cas où tu te le demandes." Il était peut-être prévenant avec son prochain, mais cela n'empêchait pas le mercenaire de garder la tête sur les épaules.
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Un peu d’aide ?


Il avait vu juste : magie blanche. L’aventurier maladroit avait plus d’une fois eu recours aux talents des mages guérisseurs et il trouvait leurs pouvoirs si merveilleux. Ca le fascinait totalement de voir que le physique pouvait ainsi réagir et être soigné, un peu comme si la magie humaine était un complément à celle des Hérons qui pouvait guérir l’âme. D’ailleurs le brun fut presque contrarié de ne pas avoir pu assister à l’intervention du sorcier, il aurait pu tout voir de si près, notamment avec son œil en mauvais état. Mais ses regrets furent vite oubliés lorsqu’il apprit qu’il avait dormi si longtemps. 3 jours ?! Il comprenait mieux l’état de ses cheveux et la lourdeur de ses membres… Ouvrait d’abord les yeux de surprise, il finit par adresser un sourire gêné à son gardien, qui avait donc du tenir son chevet durant tout ce temps. Il savait qu’il était un être faible et inutile mais à ce point…

- Vraiment désolé… Je supporte mal la violence… Dit-il d’une manière vague.

Orias laissait entendre qu’il pouvait être douillet, ce qu’il était un peu, selon ses amis et sa famille. Tout en impliquant, pour qui savait pour sa nature, que la violence émanant de ses agresseurs avaient été pour  lui presque plus éprouvant que les chocs physiques. Histoire de détourner l’attention il se saisit d’une pomme et un bout de pain, mâchant doucement pour ne pas trop brusquer son estomac. Lorsque Caym lui indiqua où se trouvait ses vêtements le jeune homme tourna machinalement la tête et acquiesça. Cela prit quelques secondes à son cerveau pour comprendre la situation et qu’il se fige. Si ses vêtements étaient sur une chaise c’est qu’ils n’étaient pas sur lui, donc qu’on l’avait déshabillé et, d’après l’odeur, lavé… Il tourna sa face rouge vers le blond avant de déglutir bruyamment et de lui adresser un petit remerciement plus que gêné.

- Merci. Pour tout. Il marqua une pause avant de rajouter pour lui :  Je suppose.

Le rouge se propagea à son cou et ses épaules lorsque le brun entendit les paroles de son infirmier. Il se recroquevilla sur lui-même, histoire de se cacher un peu pour flipper juste après se souvenant de ce qu’il lui avait confié. Le jeune homme s’était agité un instant pour finalement tirer sur ses mèches folles, mordillant sa lèvre inférieur inquiet. Malgré cela ses sentiments changèrent rapidement lorsque l’autre le prit un peu pour un débile, il savait qu’il n’était pas des plus futé mais quand même ! Il lâcha donc ses cheveux pour faire reposer ses mains sur ses genoux, penchant légèrement la tête et fronçant les sourcils en fixant le blond face à lui.

- De un je sais très bien qu’il n’y a personne ici. Pas fou il avait activé son don depuis un petit moment. De deux si j’ai laissé échapper des informations confidentielles c’est parce que quelqu’un n’a pas cessé de me matraquer de questions alors que j’étais à l’ouest !

Lorsque Caym tenta de le rassurer en lui assurant qu’il n’allait rien dire à personne, sa pensée fit lever un sourire surpris à Orias.

- Oh ! C’est sûr, on a tous des secrets. Répéta t-il avant de faire une légère grimace, il se serait bien passé des images des gens que cet homme avait pu tuer.

Le brun redevint sérieux, le geste étrange du blond l’ayant fait retouché terre, tout comme sa demande qui suivie. Il plongea ses yeux whisky pétillants dans ceux de son vis-à-vis. Il pensait vraiment qu’il allait tout lui révéler si facilement ?

- Tu crois réellement que je suis du genre à obéir si facilement ? Tu en sais déjà beaucoup trop ! Si tu venais à en apprendre plus je ne serais plus en mesure de protéger les miens et te protéger. Je te crois sincère quand tu dis que tu garderas le secret, mais quand sera-t-il dans quelques temps ? Quand tu auras trop bu ? Dans un moment de faiblesse ? Ou même si ceux qui nous abrite parle de ce qu’ils ont vu… Le garçon se fixa de nouveau Caym, une main retrouvant ses cheveux. C’est beaucoup trop risqué pour toi, comme pour moi ! Ne te méprend pas, je te suis reconnaissant, infiniment, je vais te rembourser les frais pour Docteur Brute, le mage et l’hébergement. Pour ton temps… Je ne sais pas encore, j’ai bien compris que tu ne voulais pas d’argent pour ton geste désintéressé, ce qui est tout à ton honneur…  Il s’arrêta un instant. Je m’égare là, non ?

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Un peu d'aide ?

Le mercenaire avait écouté Orias, patiemment. Il savait bien que le jeune homme devait être ébranlé, secoué de tout ce qui lui était arrivé. Mais sa curiosité avait été piqué au vif et il voulait tirer cela au clair. Il le devait même. Autant pour lui que pour l'Algiz. Car malgré son apparence, le mercenaire se renseignait beaucoup sur de nombreux sujets, encore plus sur Ilmyde et ses habitants. Il connaissait les différentes races qui existaient et une en particulier l'avait toujours intrigué. Une espèce rare, si l'on en croyait les livres, et à la pureté presque inégalé. Des êtres aux pouvoirs étranges. Et plus Caym parlait avec Orias, plus il avait le pressentiment qu'il pouvait être l'un d'eux. Mais n'ayant qu'une confiance toute relative en ses qualités de déductions, il préférait pousser ses investigations plus profondément encore. Il laissa le jeune homme s'arrêter avant de préparer sa réponse.

Calmement, le guerrier croisa les bras et les jambes avant de fermer les yeux. Encore une fois, le garçon s'était trahi. Une maladresse presque charmante. "J'entends bien ce que tu me dis, mais avant tout, laisse moi te dire une chose. Un épéiste ne se laisse jamais prendre au jeu de la boisson." Il rouvrit les yeux et posa son regard sur Orias, un regard calme, ne trahissant aucune émotion. "Nous avons tous des secrets, c'est un fait. En revanche, certains sont plus important que d'autres, voire plus dangereux. Et il est avisé, dans ce genre de situation, de redoubler de prudence..." Il avait bien du mal à croire à la phrase qui allait suivre, lui qui n'appliquait jamais ce principe, par peur que son unique secret ne soit un jour dévoilé. "... Voire de trouver quelqu'un pour nous aider dans cette tâche." Jamais il n'avait parlé de sa marque à quiconque, et jamais il n'en parlerait. C'était impossible, tout simplement. Le monde n'était pas capable d'accepter ces stigmates, preuves d'une union soit disant interdite par les dieux eux-mêmes. "... Voire de trouver quelqu'un pour nous aider dans cette tâche. J'en sais trop sans pour autant en savoir assez. Il y a des zones d'ombre que je ne peux pas laisser sans réponse. Par exemple... Comment sait-tu qu'il n'y a personne ici, actuellement ? La maison est sur deux étages, pourtant. Tu le sais de la même façon que tu savais pour les brigands qui te suivaient ?"

Caym se leva et s'approcha du lit, d'Orias. Il approcha son visage de celui du jeune homme. Il ne se voulait pas menaçant, non, simplement, il commençait presque à perdre patience. Voilà trois jours qu'il attendait cette conversation et, naïvement, il avait espéré avoir des réponses directement. Ce petit changement quand à ses expectations l'agaçait un peu. "De ce que je connais d'Ilmyde, et j'en sais plus que ce que tu ne penses, il existe une espèce incapable de se transformer et qui serait envoyé par Grayling elle-même sur terre. Des êtres aux pouvoirs purs et aux chants capables de miracles." Son père, Algiz, lui parlait souvent de ces hérons, si gracieux dans chacun de leurs mouvements, si respectable. Il en connaissait quelques un, autrefois, et toujours il avait éprouver l'envie de défendre leurs causes tant il les trouvait pur. Certes, Orias était un peu différent de cette description, mais peut-être que son père exagérait, autrefois. "Je ne sais pas à quel point je peux croire ces contes de fées, toutefois, si c'est exact, alors ces Algiz sont capable, pour la plupart, de lire dans les pensées. Là, tout s'expliquerait, non ?" Bien que Caym désirait rencontrer des Hérons pour plusieurs raisons, dans le cas présent, c'était plus la possibilité de lire dans les pensées qui le taraudait. Car à cause de cela, Orias était peut-être déjà au courant de ce qui reposait sur le dos de sa main.
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Un peu d’aide ?


Sérieusement ? Il lui faisait le coup de l’homme parfaitement stoïque ? Malgré la sureté et l’inexpression totale dont semblait faire face son vis-à-vis Orias n’aurait pas cru qu’il lui sortirait un tel argument. Epéiste ou non le jeune homme n’en restait pas moins un être vivant, avec ses failles et ses moments de faiblesse. Afin de montrer son scepticisme face aux dires du blond, l’Algiz se contenta de lever un sourcil dubitatif, bien peu convaincu de ce qu’il pouvait raconter. Expression qui fit place à une plus joviale puisque le brun se mit à sourire alors que l’autre lui parlait de confiance. Sans vraiment connaitre Caym, le Héron pouvait, sans trop s’avancer, dire qu’il était le plus naïf des deux, accordant la sienne assez rapidement.

Il aurait pu rouler les yeux au ciel fac à de tels propos mais le jeune homme se contenta de regarder l’autre droit dans les yeux, écoutant attentivement ce qu’il disait et pensait. Il conserva tout de même un sourire au coin de ses lèvres, très discret, preuve de son intérêt grandissant pour le secret de Caym ainsi que ce qui semblait le passionner. D’un côté son « besoin » d’en connaitre plus sur le peuple d’Ilmyde, son envie d’en savoir plus était compréhensible, cela faisait parti de lui après tout, même si c’était un aspect qu’il devait sûrement cacher aux yeux du monde. Orias commençait d’ailleurs à se dire qu’il pouvait croire en cet homme, ce marqué et pourtant il ne voulait pas lâcher le morceau, pas si facilement. Beaucoup de choses étaient en jeu après tout. Il attendit donc que l’autre finisse sa tirade, qu’il dise le fond de sa pensée et cela n’était pas si éloigné de la réalité.

D’ailleurs la proximité soudainement et l’évocation de sa nature en des termes si élogieux ne purent que lui arracher quelques rougeurs, contrastant avec la neutralité et sérénité qu’il tentait d’arborer. Histoire de se venger de ses petites présomptions, le brun se permit de le faire douter et pour commencer, arriver à cela il devait le troubler, pour mieux le perturber. Sans le quitter des yeux, il approcha son visage du sien, à son tour, pour aller poser sa main, doucement, tout naturellement sur le dos d’une des siennes, sur sa marque.

-  Il est vrai que partager un « fardeau » peut être une bonne chose. Encore faut-il que la confiance soit réciproque. Puis il retira sa main, de la même manière, pour la loger dans ses cheveux. Tu sais peu de gens me prête à ce point attention. Il se trouve que j’ai une très bonne ouïe ! Dit-il en tirant sur une de ses oreilles. Ces deux gros mufles respiraient si forts, trop heureux de leur possible fortune tout acquise. Mais j’ai eu de la chance j’avais un chevalier blanc pour me protéger !

Il se permit même de lui adresser un clin d’œil avant de se redresser, prenant une pose un peu plus sérieuse. Après tout ils allaient aborder un sujet qu’il connaissait bien et dont les subtilités qui échappaient aux blonds devaient être révélées, ainsi il pourrait, non cacher sa nature algiz, déjà exposée, mais son espèce, sujet bien trop délicat.

-Il semblerait que tu ais quelques connaissances mais elles restent bien limitées, sans vouloir t’insulter. Il existe effectivement une espèce singulière, peu nombreuse et incapable de se transformer, du moins sous certaines conditions. A la place de revêtir plumes et bec, elle possède des dons avec lesquels chaque individu nait en plus d’avoir une voix particulière, pouvant apaiser les cœurs, principalement. Je parle bien sûr des Hérons ! Contrairement à ce que tu penses ces créatures ont quasiment toutes été déplacés à Sollvaec il y a fort longtemps, les religieux voyant en eux un moyen d’approcher les cieux. Il fit une légère moue de dégoût en évoquant ce pays si peu amical à ses yeux. Les Hérons y sont vus comme des gens de bonne et noble condition alors peu sortent de la ville, surtout qu’ils sont prisés et recherchés partout sur Meinarest pour leurs pouvoirs. Pouvoirs qui d’ailleurs sont très différents selon les personnes, seule une petite part d’entre eux est capable de lire dans les pensées et non la plupart. Ce qui est vrai, par contre, c’est qu’ils sont réputés pour être purs, gracieux, graciles, distingués et beaux, pour ne rien gâcher au tableau.

Orias se saisit d’un autre bout de pain pour le fourrer dans sa bouche, laissant ainsi un peu de temps au blond pour enregistrer ce qu’il venait de dire. Essuyant d’un revers de la « manche » les miettes qu’il s’était étalé sur la face, il fixa de nouveau Caym, tout en continuant de mâchouiller.

-Tu trouves toujours que je corresponds au profil ? C’est bien ce que tu insinues, non ? Il fronça les sourcils un instant. A mon tour : pourquoi es-tu aussi curieux de ces créatures ? En as-tu toi aussi besoin, comme les grands de ce monde aime à le penser ?

Détournement de conversation enclenché!

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