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Aujourd'hui, c'était un grand jour, comment je le savais ? Un simple pressentiment, mais des fois ça en disait long. En réalité, rien que le fais d'être là, debout, montant la garde dans le marché me faisait du bien, et c'était ma première fois qui plus est. Non pas la première fois que j'allais au marché d'Hélios, non, j'y allais quasiment tout les jours pour m'acheter divers choses : nourriture, épices, un peu de tout, tout ce dont avait besoin un petit soldat venant d'intégrer l'école militaire de Kireïde. Mais comme je le disais, aujourd'hui était un jour différent, cette fois je n'allais rien acheter et pour une fois j'essayerais de ne pas reluquer les charmantes vendeuses de certains stands. Je me sentais un peu honteux quand parfois j'achetais quelques babioles inutiles juste pour avoir l'occasion  de leur parler quelques minutes, et même si les conversations ne tournaient qu'autour du temps ou parfois de mon enseignement martial elles n'allaient jamais plus loin, mais je ne m'en plaignais pas : échanger quelques mots avec elles était pour moi un honneur.

Je marchais d'un pas lent, mon épée bien attachée dans son fourreau, ma main étant posée instinctivement dessus. Bien que j'étais seul, ce n'était pas par crainte que j'appuyais sur la garde, bien au contraire : autant donner une bonne image de soi, celle d'un soldat inflexible, sérieux et prêt à dégainer au moindre problème, même si je préférais ne pas avoir l'occasion de le faire. Car après tout, les litiges entre simples badauds pouvaient très bien être réglés de manière pacifique. Certains soldats appréciaient de loin l'approche directement aggressive, ce n'était pas du tout ma méthode : à quoi bon se servir d'une arme quand une langue peut être tout aussi aiguisée ? Et puis quand bien même j'étais soldat, mon travail n'était-il pas aussi d'aider les populations ? Les gens nous donne souvent une image de barbares belliqueux, autant ce n'était pas totalement faux, mais c'était la guerre, et les dérapages au sein des bataillons étaient de plus en plus fréquents. Je n'avais jamais participé véritablement à un combat dans des conditions réelles, mais je ne pensais pas m'autoriser un jour de telles atrocités.

Le reflet de la lumière du soleil sur un miroir qu'un marchant souhaitait absolument vendre à un collectionneur d'antiquités me rappelait que le temps était magnifique aujourd'hui, et que je ne devais pas être envahit par les idées noires, et puis bon, qu'est ce qui pouvait bien se passer de mal ? Malgré les comptes rendus d'autres élèves de l'école, je ne trouvais pas ce travail ennuyeux, justement il permettait de voir la population d'un autre point de vue : pas celui d'un homme parmi les autres, mais celui d'un regard protecteur, un peu surprenant même venant de moi. Je regardais chaque habitants, leurs vêtements, essayais d'écouter leur conversation, et j'essayais d'imaginer leur soucis : est ce qu'il y aura assez de légume pour le repas ? Comment je vais pouvoir faire pour faire baisser ce prix ? Le panier est-il assez grand ? Tout cela me rappelait qu'avant la guerre, il y avait des gens, des histoires, des familles... Et quand bien même c'était mon premier jour de véritable travail sur le terrain, j'adorais déjà mon métier.

Je flânais le long des rues pendant plus d'une demi-heure, ne pensant à rien, regardant le ciel, parfois indiquais la rues à quelques marchands perdus dans la capitale. Lorsque je sentis une ombre passer près de moi, une présence, sans pour autant voir ce que c'était. Et lorsque je me retournais, elle avait disparu, au début, je pensais tout d'abord à une hallucination due à la chaleur, mais quelque chose me disais que c'était bien plus que ça. J'essayais de lever la tête pour voir la chose qui m'avais frôlé à travers la foule, mais rien... Quand soudain mon regard se posa une seconde sur une fille : elle était de dos, je ne pouvais voir que sa chevelure noir se balancer dans le vent.
"C'est elle !"
Je ne savais pas vraiment pourquoi, aucune preuve, aucun visage, aucune présence. Et pourtant, maintenant j'en étais sûr, j'avais pourtant un mauvais pressentiment, elle avait quelque chose de louche.

Bousculant légèrement les passants afin de ne pas la perdre, je l’atteignais finalement à l'entrée d'un ruelle. Par réflexe, je lui tint le bras pour l’arrêter, je ne serrais pas, je voulais simplement la retenir. Mais la texture d'un bandage remplaçant celle de la peau douce que j'avais imaginé ne me laissa pas indifférent. Je me demandais soudainement compte de la stupidité de mon geste : "Madame, vous m'avez frôlé tout à l'heure." C'était ça ce que j'allais lui sortir ? Atlas, franchement... J'avais déjà fait mieux comme approche. Et puis bon, est-ce que j'avais vraiment le droit de faire ça ? "Et voilà, c'est reparti..." Finalement, je ne pu sortir qu'un bête :

-Euh... Mademoiselle ? Est ce que tout va bien ?

C'était mieux que rien.
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Louvia
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La chaleur de Kiréïde... Voilà bien quelque chose que Louvia a du mal à supporter. De loin, elle préfère les températures modérées, voire douces. Le froid ne la gêne absolument pas, elle a grandi avec. Mais la chaleur, ça, elle ne parvient pas à s'y faire. Les rues d'Helios étaient bondées, comme souvent et le marché était rempli de marchands aux poches bien remplis et de clients aux poches bientôt vide. Les odeurs d'épices et de parfums mêlées titillent son odorat et elle se déplace pour observer de plus près l'étal d'un parfumeur dont les fragrances ont attisé sa curiosité. Un bref coup d’œil avant qu'elle ne reparte, un flacon en main que personne ne l'a vu prendre. Bien qu'elle ne soit pas là pour un contrat, cela ne l'empêche pas d'agir comme elle le fait habituellement. Elle ne paye que rarement sur un marché, uniquement lorsqu'elle n'a pas le choix. Et elle doit bien reconnaître que dans la capitale Kiréïdienne, l'envie de voler est palpable tant les échoppes du marché sont facilement accessible. Elle place le flacon dans la besace accroché à sa hanche et poursuit sa route lorsqu'elle voit non loin devant elle un soldat. Main sur la garde, pavanant fièrement dans les rues. Cela lui arrache un rictus moqueur. Les corps de garde... Il faut croire que peu importe le pays, ils agissent tous de la même façons, à afficher ce semblant de supériorité lorsqu'ils défilent dans la plèbe. C'est l'image que la corneille à d'eux, ces soldats assurant la sécurité du peuple. Une gêne à ses yeux. Et elle en a tant rencontré, de ces imbéciles se pensant au dessus de tout. Elle a une dent contre les représentants de la loi, surtout à Kiréïde. Car ceux qui lui ont arrachés sa fierté, il y a de cela six ans, c'était des Kiréïdiens. Des soldats.

Bien qu'habituellement, elle se contente de les toiser, voire même de cracher à leur passage, aujourd'hui, la criminelle est d'humeur... Taquine. Joueuse. Et si elle donnait une bonne leçon à ce paon trop fier ? Après tout, les marchés d'Hélios sont réputés pour être la place de choix des voleurs à la tire et bien qu'un soldat fait généralement mauvaise cible, il faut bien reconnaître qu'il est souvent tentant de les défaire de quelques biens. Alors elle se met en route, son habituelle manteau flottant derrière elle, de même que sa trop longue chevelure. Elle ne touche plus à cette dernière depuis si longtemps, elle apprécie cette longueur. Elle ne supporte pas que quelqu'un les touchent, surtout. D'un pas gracile, léger et souple, elle frôle le garde, assez rapidement pour qu'il la sente à peine passer, assez lentement pour qu'il ne se rende même pas compte qu'il puisse s'agir d'elle. Son bras droit, plaqué contre son corps lorsqu'elle le frôle, touche également le soldat et sa main, adroite, en profite pour récupérer tout ce qu'il est possible. Une petite bourse, situé dans un pli de ses vêtements. Trop petite pour les risques encourus. Dommage. Elle accélère le pas, désireuse de mettre le plus de distance entre lui et elle lorsqu'il se rendra compte de la supercherie, bien qu'elle ait l'envie de l'entendre geindre de ce vol.

Alors que, sans se retourner, elle s'enfonce de plus en plus dans la foule, Louvia sent que quelqu'un lui agrippe le bras. Son bras. Celui qu'elle dissimule. Elle se retourne rapidement, le regard mauvais. Elle ne supporte pas qu'on puisse seulement effleurer ce dernier, alors le tenir ainsi, cela est au dessus de ses forces. Et lorsqu'elle se tourne, elle voit le visage de celui qu'elle vient de détrousser. Elle l'observe, prête à se débattre pour filer en toute vitesse. Il a senti qu'il s'était fait voler ? Pire encore, il avait compris qu'elle était coupable de ce méfait ? Peut-être n'est-il pas que mué par la fierté et le désir de bien paraître devant les autres, dans ce cas. Aurait-elle eu assez de malchance pour tomber sur un soldat consciencieux, fait qu'elle juge plutôt rare ? Et là, la surprise tombe. Il l'aborde, simplement. Pas de menaces, pas de réprimandes, pas même d'interrogations quant à son forfait. Non, juste une demande, banale, basique. Un soldat timide ? Risible. S'il est sûr d'avoir attrapé quelqu'un, il devrait pourtant se montrer persuasif, sûr de lui et autoritaire. Que leur apprenait on à l'école ? Ou alors... Peut-être n'était-il pas sûr de la raison pour laquelle il avait stoppé la demoiselle. Quoi qu'il en soit, la corneille n'apprécie que moyennement cette soudaine proximité. Elle se détache alors de lui avant de poser son regard de marbre sur sa personne. « Je vous demande pardon ? » Son ton est cassant, sa voix, comme à son habitude, est suave, grave sans trop l'être. Mais elle lui fait bien comprendre que son interaction la laisse dubitative. « Est-ce que je vous donne seulement l'impression que quelque chose va mal ? A moins qu'il ne s'agisse d'une étrange façon de faire la cour ? » Elle feint, trompe les apparences. Bien qu'elle ne revête pas de masque, qu'elle laisse sa personnalité à découvert, elle joue le rôle de la jeune femme lassée des avances des hommes, préférant fuir leurs compagnies que de rire à gorge déployée à chacune de leurs phrases. La bourse qu'elle vient de voler, elle l'a dissimulé, accroché à sa ceinture, dans le bas de son dos. Normalement, il ne peut la voir. Normalement. Et elle attend, elle attend une réponse. Elle doit paraître naturelle, pas trop désireuse de vouloir se débarrasser de lui, au risque de faire naître un soupçon chez cet homme.


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Ma main était toujours doucement mais fermement accrochée à son bras. Je ne voyais toujours pas son visage et cela me stressais un peu : je l'avais un peu abordée sans raison valable, donc théoriquement j'étais en tort... Théoriquement, parce que je pouvais toujours faire passer ça comme un contrôle aléatoire, mais autant être honnête, et puis je n'avais rien fais de mal. Elle s'était arrêtée, un bon signe, mais que pouvait-elle penser ? Je n'avais pas encore assez d'expérience en tant que garde ou en tant que coureur de jupon pour savoir ça.
Elle se retourna enfin, dévoilant un regard mortel, comme si j'avais déshonoré toute sa lignée et sa descendance rien qu'en la touchant. Je mentirais en affirmant que je gardais un contrôle total sur la situation. A mon grand étonnement, ses yeux perdirent leur agressivité en moins d'une seconde, comme si elle s'attendait à voir apparaître une autre personne, ce qui me soulageait au plus haut point.

-Je vous demande pardon ?

Même si son regard avait changé du tout au tout, son ton me fit plus mal que milles épées : à croire que les rôles s'étaient inversés, qu'elle était celle qui avait théoriquement le pouvoir ici, théoriquement...  

-Est-ce que je vous donne seulement l'impression que quelque chose va mal ? A moins qu'il ne s'agisse d'une étrange façon de faire la cour ? 

Sous l'effet de surprise, rougissant, je lâchais automatiquement le bras de mon interlocutrice. Pour une fois que je n'avais pas ça en tête... Et son regard lourd n'était pas là pour me rassurer. Est-ce que je dégageais une aura si forte ? Je bégayais, incapable de répondre une excuse valable.

-Oui, euh... Non ! Évidemment que non ! En tout cas jamais pendant le service mademoiselle, mais peut-être aurais-je l'honneur de vous inviter à boire le thé à la fin de ma patrouille.

J'avais dis tout cela en lui adressant un clin d’œil... A ce moment là, un tombeur de ces dames devait se retourner dans sa tombe. Mon dieu, qu'avais-je fais ? Bien qu'au départ, j'avais dis tout cela par réflexe, le fait est que je l'avais dis. Je remerciais mon uniforme de garde de me protéger de toute claque qui serait partie elle aussi par réflexe. Mais maintenant que j'avais perdu toute crédibilité, il fallait que je me débrouille pour ne pas passer encore plus pour un idiot.

-En fait, oubliez ça... En vérité j'ai l'impression que vous n'êtes pas de la région, vous m'avez l'air perdue, je peux vous indiquer le chemin ? Ou alors vous cherchez quelque chose en particulier ? Je connais le marché comme ma poche, je peux même vous servir de guide si vous voulez, après tout c'est mon travail.

Bien qu'effectivement elle n'avait pas l'air d'habiter Hélios, les apparences étaient parfois trompeuses. Je me félicitais cependant de cette excuse improvisée qui était plus qu'acceptable, je n'avais quasiment jamais détourné un sujet comme ça si facilement.
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Il bégaye, hésite, choisi soigneusement ses mots… Louvia à l’air de l’intimider. Soit elle est réellement terrifiante, soit il fait un bien piètre garde. Elle l’observe, écoute sa réponse, sa seule défense. Elle aurait presque pu rire si la situation n’avait pas été si gênante. Pour lui, principalement. Il lâche son bras, tente un clin d’œil avant de se reprendre plus sérieusement. Elle préfère ne même pas répondre à sa maladroite invitation, préférant lui offrir son regard le plus froid. Il enchaîne avec une autre explication, qui bien que plus crédible sonne encore faux aux oreilles de la corneille. Effectivement, elle est peut-être différente des habitants habituels d’Helios, tant de par son teint de peau pâle que par peut-être tant d’autre choses qu’un natif des lieux peut distinguer. Mais pourquoi ce soldat irait jusqu’à arrêter quelqu’un pour lui offrir une aide ? Et pourquoi elle en particulier ? Qu’importe l’endroit où puisse se poser son regard, elle remarque bien d’autres étrangers qu’il peut aider. Alors pourquoi elle ? Il ne doit pas s’être rendu compte du larcin, sinon il n’aurait pas pris de gants pour la interpellé de la sorte, pas plus qu’il aurait tout de suite fait usage de son autorité, voire même de son arme. Non, quelque chose ne va pas. Quel est son but ?

Louvia lève les yeux au ciel un instant avant de préparer sa réponse. Elle ne doit pas se montrer trop pressée de se débarrasser de lui, ne pas paraître suspecte. Mais plus elle passera du temps en sa compagnie, plus vite il se rendra compte qu’elle l’a délesté d’un certain poids. « C’est… Aimable à vous, mais votre travail n’est-il pas plutôt de protéger les nécessiteux et de préserver les marchands et les clients de vols en tout genre ? Pouvez-vous vraiment vous permettre de servir de guide ? » L’ironie de la situation la fait sourire, un sourire qu’elle dissimule du mieux qu’elle peut. Elle, donner une leçon de professionnalisme à un garde ? Décidément, c’est une journée des plus étranges. Mais elle vient de s’apercevoir d’une erreur qu’elle a commise. Lui parler de vol, le rappeler à l’ordre, rien de mieux pour qu’il se souvienne de son travail ici et qu’il puisse vouloir vérifier l’état de ses poches. « Je ne viens pas de la région, mais je suis tout de même une habituée des lieux, ne vous faites pas de souci pour moi. » Elle s’efforce de lui sourire, un sourire tout ce qu’il y a de plus naturel, de plus charmant. Le genre de sourire qu’elle n’offre plus à personne, encore moins à un soldat de Kiréïde.

Elle se détourne alors, prête à partir, lorsqu’un tintement métallique attire son attention. Elle n’a même pas besoin de se retourner pour savoir de quoi il s’agit. La bourse qu’elle vient de dérober à ce même garde, qui vient de tomber au sol. Merde, elle ne l’avait pas assez bien accroché à sa ceinture ? Une erreur de débutant, pour un soldat débutant. Elle tourne uniquement sa tête vers son interlocuteur, sans prendre la peine de lui faire face. Quelle sera sa réaction ? Va-t-il l’arrêter ? Ramasser son bien sans faire d’histoire ? Quoi qu’il puisse arriver, elle est prête à réagir en conséquence.
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La jeune femme réfléchit quelques secondes à la réponse qu'elle allait me donner, mais fallait-il véritablement réfléchir pour dire si oui ou non on était étranger ? Se devait être une sorte de marchande ambulante ou une voyageuse quelconque , ces gens là n'étaient pas rare surtout dans la capitale, donc ça ne m'aurait pas étonné qu'elle me sorte ça, auquel cas j'aurais jeté l'éponge et lui aurais juste souhaité une bonne fin de journée. Cependant ce qu'elle me dis me ramena à la réalité :

-C’est… Aimable à vous, mais votre travail n’est-il pas plutôt de protéger les nécessiteux et de préserver les marchands et les clients de vols en tout genre ? Pouvez-vous vraiment vous permettre de servir de guide ?  

Tiens, ça c'était vrai ça, qu'est ce que j'étais en train de faire ? Tenter d'aborder une femme pendant le service ? C'était pas digne de l'importance de mon travail, des mesures drastiques s'imposaient et je mettrais en place tout ça la prochaine fois que je serais de garde, ce qui devrait arriver très prochainement au vu de mon sérieux déjà remarqué par mes supérieurs. Pourtant, j'avais devant moi un problème : ayant passé pas mal de temps à courir derrière les femmes, j'avais développé une certaine expérience pour ce qui était de lire l'ennui sur le visage des femmes. Et celle là ne changeait pas plus qu'une autre : elle était pressée, et elle avait très envie que je m'en aille, cela ne faisait plus aucun doute, elle cachait quelque chose mais quoi ? Si elle avait besoin d'aide elle me l'aurait dit tout de suite, au lieu de ça elle venait de faire comme moi : esquiver une question qui lui paraissait peut être embarrassante. Faisait-elle quelque chose d'illégal ? Dans ce cas, mon devoir de garde devait prendre le dessus sur le coureur de jupon et faire tout simplement en sorte que, comme elle l'avait dit elle même, la population d'Hélios soit protégée. Mais pour l'instant je n'avais aucune preuve d'une quelconque activité illégale, ce qui d'une part me soulageait : cette femme était super mignonne et je ne voulais pas l’arrêter.

-Je ne viens pas de la région, mais je suis tout de même une habituée des lieux, ne vous faites pas de souci pour moi.

Tout en me faisant un sourire radieux, elle se retourna et s'en alla. Elle était louche, et son sourire me le confirmait : soit elle était bipolaire, soit c'était une merveilleuse actrice. Mais son premier regard, comme si elle voulait me tuer... Je ne pouvais pas l'oublier d'un claquement de doigt, et cette  fois j'allais vraiment procéder à une fouille, en espérant que je me trompais depuis le début.
Elle s'était déjà engagée dans la ruelle lorsque un objet que je ne reconnu que trop bien tomba de sa ceinture : ma bourse ! Idiot ! Quel idiot j'étais ! Sinon pourquoi elle m'aurait frôlé tout à l'heure. Prise sur le fait... En plus délit de vol sur un garde... Rien que pour ça elle pouvait prendre cher en amende, mais comme finalement j'allais récupérer mon bien je pourrais laisser tout ça sous silence. Mais comme elle l'avait dit elle même je devais protéger le peuple et les marchands des voleurs, et j'avais un voleur devant moi : je devais pas être le premier pigeon à s'être fait avoir comme ça, elle devait avoir un magnifique tableau de chasse à son actif. Je ramassais aussitôt ma bourse et la raccrocha à ma ceinture, cette fois, je devais obéir à mon devoir, même si je n'en avais pas très envie.

-Mademoiselle, je suis dans le regret de vous annoncer que je vais devoir vous fouiller. Comme vous le savez le vol est interdit à Kireïde, par conséquent en vertu de la loi je vais devoir procéder à votre arrestation. Je veux bien vous faire un cadeau : si vous vous pliez sans faire d'histoire et que vous rendez tout les biens que vous avez volé je vous laisserez partir et passer cette histoire sous silence. S'il vous plaît ne compliquez pas la situation, sinon je serais dans l'obligation de faire usage de la force.

Alors que mon instinct me le criait, je n'avais pas dégainé mon épée : j'étais convaincu que cette histoire pouvait se résoudre de manière pacifique. Mais globalement j'avais peu d'espoir : c'était une voleuse, et je savais très bien que la plupart des voleurs n'avaient pas le choix de commettre ces délits, mais la loi était la loi. Et puis Hélios était aussi peuplée de familles pauvres mais honnêtes, dont moi : que serais-je devenu si jamais j'avais perdu ma bourse ? Déjà que j'étais sur la paille la plupart du temps... Surtout que mon salaire était encore loin d'arriver...
C'était donc avec un peu de regret mais sans peur que je m'avançais vers la voleuse, cependant avec l'idée en tête que si la situation devait dégénérer, je n'hésiterais pas à sortir mon arme et à me battre.
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Quelle carte jouer pour se tirer de ce mauvais pas ? Le soldat n'attends pas plus et intervient, récupérant en premier lieu sa bourse. Ça, elle pouvait s'en douter. Mais elle s'attend ensuite à devoir fuir à toute vitesse sous la menace d'une arrestation, les gardes étant généralement très susceptible. Alors, quand son interlocuteur lui annonce ses conditions, elle n'en revient pas réellement. Une simple fouille, ou alors la remise de tous les biens qu'elle a dérobé contre la promesse de n'engager aucune autre action contre elle. Louvia en est sûr désormais, il s'agit d'un jeune garde, nouveau dans sa fonction, sans aucun doute. Et si elle lui offrait un aperçu de la vie de soldat ? Elle lui ferait un cadeau en lui montrant comment agir avec les bandits. Et elle est d'humeur joueuse, elle meurt d'envie d'éprouver ce soldat, de le pousser dans ses limites. Dans un haussement d'épaule, elle se retourne, les mains légèrement levé. « Comme vous pouvez le voir, je n'ai pas d'arme, pas besoin d'être violent. » Son ton change, elle est naturelle désormais. Une voix froide, sûre d'elle mais pas arrogante. Elle joue sur son physique, sur sa condition de femme non armée. Il doit être bien loin de se douter du stylet dans sa botte, ainsi que de sa lame rétractable qui ne la quitte jamais. Car si on ne connait pas le mécanisme, l'arme ressemble à une simple protection pour avant bras plutôt jolie, rien de plus.

Les mains toujours levé au minimum, elle s'approche d'un pas lent, souple. Chaque pas est calculé à l'avance, sa démarche se veut naturellement sensuelle, juste ce qu'il faut pour titiller un homme, sans pour autant trop en faire. La séduction repose dans le contrôle de soi et la modération, pas dans l'excès et la vulgarité. Elle s'approche de lui, se place juste devant, les bras levé. « Je vais vous rendre tout ce que j'ai pris... Je suis navrée, je n'ai pas d'autre choix, je sais que c'est mal, mais je dois nourrir ma fille... » Sans se montrer larmoyante, elle joue sur la corde sensible, le point faible de bien des naïfs. Est ce que cette manœuvre marchera sur le jeune homme ? Elle n'en sait rien, mais l'important n'est pas là. Délicatement, elle rebaisse ses bras et passe sa main bandée dans la besace qui se trouve sur sa hanche. Elle ouvre cette dernière doucement, se pliant à la menace du soldat. Elle lui montre qu'elle fait preuve de bonne foi, qu'elle ne désire pas que les choses empirent. « J'ai pris un peu d'or et, je le reconnais, un parfum. Un caprice de mère veuve, je suis navrée... » Elle passe ses deux mains dans la sacoche et en sort le flacon.

Là, en un instant, en une seconde, ses mouvements changent, ils deviennent beaucoup plus vifs. Elle vaporise une bonne quantité de son larcin sur le visage de son interlocuteur, visant les yeux. Rien de bien méchant, rien de bien dangereux, juste de quoi l'aveugler le temps qu'elle récupère la bourse qu'il a replacé à sa ceinture. Elle tranche les lanières de cette dernière avec sa lame rétractable, ne désirant pas perdre de temps à l'ôtant manuellement. Elle récupère son butin et recule de deux bonds rapide en arrière, tout en fixant le soldat. « Un conseil, garde. Lorsque tu attrapes un voleur, ne lui propose aucun marché. Agis, ne sois pas gagné par la compassion. Cette leçon ne mérite-elle pas une récompense ? » Elle lui dit cela en faisant sauter la bourse dans sa main, avant de l'accrocher bien plus fermement à sa ceinture. Pas deux fois la même erreur. Sa voix est arrogante désormais. La corneille se délecte de ce sentiment de supériorité. Elle adresse ensuite un regard froid au garde, désireuse de voir ce qu'il compte faire par la suite. Préférant fuir l'affrontement direct, pas réellement sûr de pouvoir l'emporter facilement, elle observe le soldat et fais quelques pas en arrière, sans pour autant se retourner, le quitter des yeux. Elle veut le faire courir un peu. Elle prend de grand risque, mais tant pis, elle veut faire ravaler à ce garde cette compassion qu'il éprouvait, cette étrange arrestation qu'elle a subi.
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A ma grande surprise, la jeune femme s'était rendue sans faire d'histoire, en tout cas elle l'avait laissé paraître en levant légèrement les bras.

-Comme vous pouvez le voir, je n'ai pas d'arme, pas besoin d'être violent.

J'étais d'accord sur le fait de ne pas être violent, mais pas pour les armes : les autres soldat m'avaient racontés que des voleurs désespérés pouvaient parfois se battre avec des pots de fleurs pour se sortir d'une mauvaise situation, et puis qui sais ce qu'elle pouvait cacher comme couteau... Sur ce coup je restais prudent. Elle s'approcha de moi, à la manière de ce que je pouvais appeler communément une courtisane : elle se fichais de moi, ça se voyait à des kilomètres, pourtant je ne pouvais pas bouger d'un pouce, obnubilé par tant de... beauté. Mon cerveau me hurlait de me mettre en garde, mais mon corps refusait de bouger, saleté d'obsession ! Il faudrait vraiment que je m’entraîne à l'avenir, car cela pouvait me mettre dans une position délicate pendant le service, j'en avais ici la preuve flagrante. Et incapable d'aligner deux mots, je la laissait s'approcher de plus en plus, sans rien pouvoir faire.

-Je vais vous rendre tout ce que j'ai pris... Je suis navrée, je n'ai pas d'autre choix, je sais que c'est mal, mais je dois nourrir ma fille...

Je regrettais un peu de l'avoir arrêtée : comme je l'avais dis au début de ma patrouille, chacun à ses peines et ses histoires, mais ce n'était pas une raison pour me voler ma bourse : c'était mes seules économies pour le restant du mois, et j'étais pas mal en retard sur mon loyer... Mais d'un côté, je me disais que c'était aussi ça être un héros : faire plaisir à une mère et sa fille... Un héros... Mais mon devoir... Ah ! Quel terrible dilemme ! Il fallait que je fasse un choix, et tout de suite.

-J'ai pris un peu d'or et, je le reconnais, un parfum. Un caprice de mère veuve, je suis navrée...   

Tssss... Je n'en pouvais plus, premier jour de travail et j'allais déjà faillir à mon devoir : j'avais cédé, j'étais prêt à lui tenir le bras pour qu'elle arrête de déballer son sac, et de lui dire ''Arrêtez mademoiselle, gardez tout et partez''. Oui, j'ouvrais même la bouche pour le lui dire, mais elle fut plus rapide : elle se saisit de son flacon de parfum et m'aspergea les yeux du liquide. Ouah ! Ça piquait comme pas possible ! Pendant quelques secondes, je fus obligé de me frotter les yeux pour retrouver la vue, mais pendant ce temps un petit poids sous ma ceinture disparu, pas encore ! Finalement, les larmes roulant sur mes joues à cause du parfum, je voyais la voleuse jouer fièrement avec mes maigres économies. Un sourire moqueur aux lèvres, toute beauté chez elle avait disparu, laissant place à un sadisme sans nom. Je ne pus me retenir de me mordre les lèvres : encore roulé comme le dernier des imbéciles... J'avais souvent été humilié par des femmes, mais jamais de cette manière : j'avais pris des briques, des verres de vin, des claques, des amants en colère, mais jamais de parfum, la chose la plus insolite qui me sois arrivé pour un râteau, si on pouvait vraiment appeler ça un râteau.

-Un conseil, garde. Lorsque tu attrapes un voleur, ne lui propose aucun marché. Agis, ne sois pas gagné par la compassion. Cette leçon ne mérite-elle pas une récompense ?  

Une leçon ? J'allais lui en donner une... Une leçon d'escrime, qu'elle n'oubliera pas de sitôt. Ou en tout cas je sauverais l'honneur de la garde d'Hélios. En clignant des yeux plusieurs fois afin d'enlever les dernières traces de parfum, je tentais de garder le sourire afin de donner l'impression de toujours garder un contrôle sur la situation, même si ce n'était pas gagné.

-Cette compassion, qui paraît être un défaut pour vous, c'est ce qui me différencie des gens de votre espèce... Mais vous avez raison, cette leçon mérite bien une récompense, par contre étant donné que cette bourse contient mon loyer, je ne vais pas vous la donner sans rien faire. On va voir lequel de nous deux la mérite le plus, en garde ! Je me battrais loyalement, même si c'est pas trop votre truc.

J'avais dégainé mon épée, et me précipitais sur elle. Je n'avais aucunement l'intention de la blesser, mais si elle me préparait un autre coup de couteau dans le dos (au sens propre comme au figuré), je pouvais au moins parer : même si je n'étais qu'apprenti, je me débrouillais très bien pour ce qui était du combat au sabre. Évidemment qu'elle n'allait pas se laisser faire, mais moi non plus...
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Louvia
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Ah, une réaction plus sensée, digne d'un garde pétri de fierté. Elle sourit, un rictus malsain. Donc, il choisit de se battre. Soit il a une grande confiance en ses capacités, soit il reste très naïf et pense qu'un duel permettrait de régler le souci, le vainqueur gagnant le droit de s'en sortir avec les honneurs. Jamais encore Louvia n'a vu de garde comme lui et en un sens, elle le regrette presque. S'il avait été là, six ans plus tôt, les choses ne se seraient pas passé de la sorte. Tout en se préparant, elle espère secrètement que cet homme ne change pas trop sa façon de voir et de faire les choses. Un soldat humble, un peu naïf... Une aubaine pour les voleurs et surtout, un homme de bonne foi pour ceux qui en ont le plus besoin. Elle est sûre, persuadée même, qu'une personne comme lui n'abusera jamais des autres, ne demandera pas de pots-de-vins pour une protection. Des hommes dont la société a réellement besoin. Il fonce sur elle et, d'un mouvement ample et leste, la corneille bondit sur le côté, ne restant pas dans le chemin du soldat désormais armé et prêt à frapper. Désire-t-il réellement la blesser, ou ne serait-ce qu'une manœuvre dissuasive ? Une seule méthode de le découvrir. Elle ôte de sa botte le stylet qu'elle a dissimulé là et observe le guerrier qui lui fait face. « La loyauté, dans mon milieu, ne rapporte guère, c'est bien vrai. Conservez cette grande qualité, vous faites un métier dans lequel vous en avez besoin. » Ironie, raillerie, ou alors véritable conseil et compliment ? Impossible d'en être sûr puisqu'elle même n'en est pas certaine. Elle fait un pas de côté, jauge quelques instants son ennemi, observe ses environs, puis fonce. Elle veut frapper, une botte simple, banale, facile à parer. Réussir ce coup n'est pas son objectif premier. Non, ce qu'elle désire, c'est attirer son attention sur la lame qu'elle tient de sa main gauche, qu'il ne se focalise que sur cette lame mortelle. Ainsi, il surveillera moins ses jambes ou même son bras droit et sa lame rétractable, toujours dissimulée. Elle aura toujours une option d'un coup en fourbe.
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C'est sans surprise que je vis la voleuse esquiver mon coup comme si de rien n'était : c'était une frappe on ne peut plus simple, juste destinée à lui faire comprendre que je j'avais ouvert les hostilités. Et maintenant qu'elle s'en était rendu compte elle allait peut être simplement abandonner ? Elle m'avait dit qu'elle n'était pas armée, et se battre à mains nues contre moi, qui avait quand même reçu de bons cours d'escrime, bien que j'avais encore beaucoup à apprendre, n'était pas chose facile. Mon commandant m'avait un jour avoué qu'il avait appris ses techniques de combat sur le terrain, quasiment par hasard... le commandant était un très bon combattant, il y avait sûrement une part de vérité dans ce qu'il m'avait raconté. Cependant je n'étais encore qu'à l'école militaire, et mon talent n'allait pas arriver d'un claquement de doigts. Les héros, eux, étaient des guerriers d'élites, et j'étais sûr qu'ils ont du apprendre leur savoir comme mon commandant. Alors je ferais pareil, et je n'allais pas perdre mon premier combat de rue sans développer mes compétences, celles de mon supérieur étaient inspirées de son caractère flamboyant et très bourrin, j'allais bien trouver un truc qui me correspondait. Mais j'avouais qu'à part l'obsession des femmes, je n'avais rien de bien spécial, je trouverais bien un truc en apprenant sur le tas.
Mon adversaire sorti un petit couteau de sa botte, je suis pas armée... mon œil ! En tout cas ça promettait d'être explosif. Je ne savais pas trop si elle prenait ça pour un combat à mort, mais pour moi je n'avais aucune intention de la tuer, la blesser si jamais le combat s'éternisait mais c'était tout. Et il n'allait pas s'éterniser, ça je le savais.

-La loyauté, dans mon milieu, ne rapporte guère, c'est bien vrai. Conservez cette grande qualité, vous faites un métier dans lequel vous en avez besoin.

Je ne savais pas ce qu'elle voulait dire par là, mais je prenais ça comme un compliment : la base d'un soldat résidait dans la loyauté qu'il avait envers sa patrie, et dieu sait que ce sentiment se faisait de moins en moins sentir de nos jours. Mais je n'avais pas le temps de me féliciter, la voleuse fonça sur moi à une vitesse surprenante. Elle ne tremblait pas, elle savait ce qu'elle faisait, et c'est ce qui me faisait un peu peur : avait-elle déjà tué ? Le contraire m'aurais étonné, je devais me battre sérieusement pour m'en sortir sans trop de dommage. Intérieurement, j'avais attendu ce moment longtemps : un moyen de prouver que j'avais progressé, de prouver que je pouvais devenir l'idéal que j'admirais. Alors non, il était hors de question que je perde ce combat, mais rien n'était encore joué.

D'après sa manière de donner des coups par ruse plutôt que par force, j'en déduisais rapidement que ce petit coupe papier n'était pas sa stratégie principale : elle faisait de grands mouvements pour que mon attention se focalise dessus. Et si c'était faux, alors je me serais trompé à son sujet. Comment je le savais ? Simple intuition, mais j'avais grande confiance en cette intuition. Je décidais donc de laisser tomber mon épée (pas littéralement, heureusement), afin de lever mon bouclier, la meilleure défense est l'attaque comme on dit... ça n'a jamais été aussi vrai : oubliant toute notion de danger, je tentais de faire une charge agressive la tête baissée et le bouclier levé afin de renverser mon adversaire. Dans mon élan, je visais tout de même la main qui tenait le couteau, simple mesure de sécurité : elle pouvait toujours me mettre un coup de là où j'étais.
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La réaction du garde n'est pas celle qu'espère la corneille. Elle qui se préparait à voir son coup être paré ou esquivé, voilà que le jeune homme s'élance vers elle, bouclier en avant. Il ne souhaite donc pas la blesser plus que mesure ? Que voilà un homme galant et prévenant. Elle n'est même pas sûr qu'il puisse encore voir quoi que ce soit dans sa posture. Mais au cas où, mieux vaut pour elle se montrer prudente. Il semble viser son stylet, parfait. Continuant sa course, elle se prépare, ralenti même un peu le pas pour pouvoir contrer plus efficacement. Et lorsqu'elle est au bon niveau, elle se stoppe et écarte les jambes, le plus possible. Son corps se baisse soudainement, sa main droite prend appui sur le sol pour qu'elle ne perde pas l'équilibre. La voilà en dessous de ce bouclier, protéger pour un court instant. Un instant dont elle profite. Elle laisse son stylet tomber au sol, prend appui de ses deux mains sur les pavés et fait un grand arc de cercle de sa jambe droite, profitant donc de ce mouvement pour tenter de faucher les jambes du soldat et le faire tomber au sol. Une fois le mouvement effectué, elle se redresse aussi vite qu'elle le peut tout en récupérant son arme et se recule d'un bond vers l'arrière. Elle ne sait même pas si son coup à réellement fonctionné ou non, elle pense n'avoir pas mis assez de force pour faire tomber son adversaire, juste de quoi le faire tituber. La faute à un mauvais appui, hélas. Ils sont à égalité, aucun point ni pour l'un, ni pour l'autre. Seulement, le vacarme de leur combat attire le monde. Bien qu'ils soient dans une ruelle peu fréquenté, un cri de femme retient son attention. Une ménagère qui passait par là, les bras chargés de paquets en tout genre. Son cri se veut plus intense à mesure qu'elle découvre les armes que tiennent Louvia et le garde. Deux, non... Une minute avant que trop de monde ne vienne les gêner. Suffisant pour une dernière frappe. Sans un sourire, sans une émotion, elle fixe son adversaire. Et s'élance une nouvelle fois. Elle saute dans les airs, agile et souple. La vitesse fait voleter ses cheveux dans son dos. Elle fonce droit depuis les airs, se remémorant la façon dont les humains cédaient sous ses assaut lorsqu'elle était encore une Algiz, un Corbeau aux attaques rapides et dévastatrices. L'effet qu'elle veut produire ici est bien moins impressionnant, mais elle sait qu'agir de la sorte s'avère être souvent payant. Elle l'avait déjà fait, plusieurs fois. Bondir sur l'arme d'un ennemi, couteau en main, depuis les airs. Le choc de la rencontre des deux lames permet de gagner juste assez de temps pour qu'elle puisse dégainer sa lame cachée et donner un coup plus décisif, mortel. Mais elle ne veut absolument pas tuer ce soldat. Non, pas pour l'instant. Il ne semble pas être corrompu par l'autorité que lui donne sa fonction, il est le genre de soldat dont un royaume à besoin. Au moins pour sauver ces gens effrayés à la vue d'un combat, comme cette pauvre femme. Elle se rapproche de plus en plus, reste à voir si son adversaire se laissera prendre à son piège ou non. Elle vise son bouclier, prête à retomber contre ce dernier. Elle veut juste un coup, histoire de le ralentir, le temps qu'elle puisse prendre la fuite.
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J'aurais peut-être pu y penser avant, mais avec cette attaque très basée sur la défensive et ma tête en partie cachée derrière le bouclier, je ne voyais absolument pas mon adversaire, seulement une masse difforme du coin de l’œil. Je ne pouvais donc pas voir si elle avait prévu quelque chose en retour. Cependant je remarquais que cette masse avait soudainement plongé vers le bas, et qu'elle préparait un mauvais coup, mais m'en suis rendu compte que trop tard : sa jambe entra en collision avec la mienne. Portant tout de même une solide armure en guise de plastron et un pantalon rembourré avec des mailles de fer, je ne ressentis aucune douleur vis à vis du choc. Cependant je le sentis passer : elle ne cherchais pas à me faire mal avec de simples coups (la tâche était déjà attribuée à son couteau), elle cherchait à me déstabiliser, et ce serait mentir si je disais que ça n'avais eu aucun effet. Car pris dans mon élan, je ne fis que continuer tout droit sans savoir m’arrêter, et un mur de pierre m'attendait bien gentiment à la fin. Je n'eus le temps que de relever mon bouclier pour éviter de me le prendre en pleine face et ainsi conserver ma jolie dentition. Bien qu'un peu sonné, je ne mis que très peu de temps avant de revenir au combat : un cri perçant d'une femme me fis revenir à la réalité plus tôt que prévu.
Cette femme, je l'avais souvent croisée en tant que simple citadin, on parlait à chaque fois de sujets divers, mais tous très intéressant. Elle était mariée, avait deux enfants, menait une vie normale en tant que cuisinière, et elle était très heureuse comme ça. Mais le fait de me voir pour la première fois combattre véritablement quelqu'un avait dû lui faire un choc. Et moi qui pensais que cette affaire allait vite se régler...

-Madame, ne vous en faites pas ! Je maîtrise parfaitement la situation, n'embêtez pas la garde pour ce petit incident.

Évidemment que je ne maîtrisais pas la situation, elle avait dû le voir lorsque j'avais faillis embrasser le mur. Mais j'étais sérieux quand je disais de ne pas alerter la garde : ils m'aideraient, je n'en doutais pas, mais qui sait ce qu'ils lui feraient après ? Je ne lui voulais aucun mal, et j'avais donné ma parole que si elle me rendais ma bourse, je la laisserais tranquille. Alors que si jamais mes camarades m'aidaient... Je n'aurais aucune occasion d'aller prendre le thé avec elle, sauf en prison, par Vaec ! Quoi qu'il en était, je devais finir cet affrontement seul, sans aucune aide. En plus c'était mieux de savoir ce débrouiller seul, surtout sur un champ de bataille, car les choses pouvaient rapidement mal tourner.
Lorsque je tournais le tête en direction de la voleuse, elle était déjà en train de bondir dans les airs, prête pour le second round. Cette femme ne me donnait aucun répit, mais bien lui en prenait, car j'essayais moi aussi de me donner à fond, même si je trouvais ça difficile car je n'avais pas l'intention de lui faire  du mal, sauf si c'était la seule solution, mais je préférais éviter ça et de loin.
Elle était en train de fondre sur moi, armes à la main prête à m'asséner un violent coup de couteau. Rester à l'abri du bouclier n'était pas la bonne solution, pourtant je ne voyais que celle là qui restait plus ou moins pacifique : je pouvais aussi foncer sur elle et l'empaler avec mon épée, mais comme je l'avais dis je n'avais pas encore cette idée en tête. Et compte tenu de mon armure je ne pouvais pas me contenter de rouler à côté pour esquiver, par contre il y avait quelque chose d'autre que je pouvais faire. C'était très déconseillé par les instructeurs, en combat singulier et aussi contre plusieurs personnes, mais je n'avais pas vraiment le choix.
Sans demander mon reste, je pris appui sur mes jambes et me propulsa en arrière, priant pour ne pas rentrer dans un mur ou quelqu'un. Ma prière fut entendue et je m'étalais sur le sol, ayant mis une bonne distance entre moi et mon adversaire, et une seconde plus tard j'étais debout et sans aucune égratignure.

-Bon je vais être honnête. J'ai pas du tout envie de me servir de mon épée, mais si tu continue, je vais y être obligé. Alors abandonne pendant que tu en as encore l'occasion !

Elle n'allait pas abandonner, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Mais si jamais je devais la blesser, je ne voulais pas me sentir coupable de n'avoir rien tenté pour la ramener à la raison.
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Il prend la peine de rassurer la femme qui les as surpris, alors même que le combat tourne en sa défaveur. Une loyauté à son métier incroyable qui arrache un sourire à Louvia. Le premier depuis si longtemps qu'elle en a oublié la date ou la raison. Ce sourire n'est pas spécialement narquois, loin de là. Elle est rassurée de voir qu'il existe encore de telles personnes capable de penser à autrui. Combien de temps cela durerait-il ? Elle l'ignore. Il a l'avantage de la jeunesse, de la naïveté. Qu'il puisse conserver cette dernière des années durant. Se focalisant sur le combat, la corneille reste stupéfaite que son adversaire ait su esquiver ce coup. Elle ne s'attendait pas à un recul, pas dans un tel lieu, exigüe et étroit. Elle même n'aurait jamais tenté cela, de peur de s'empêtrer dans des caisses, un mur ou autre chose qui lui aurait fait perdre la bataille. Il est inconscient. Vaillant, aussi. Elle trouve que ces deux termes sont proches, de toutes façons.

Elle finit sa chute en se rattrapant comme elle le peux pour ne pas chuter et parvient à se maintenir sur ses pieds et une main. Sa lame rétractable est sorti, elle n'a pas réussi à prévoir à temps le déroulement des évènements. Cette dernière frappe contre le sol dans un cliquetis métallique puissant. Elle sent que la lame vibre sous ce choc. Rien qui puisse briser cette dernière, mais ce mouvement risque de l'ébrécher un peu et de précipiter son usure. Elle se relève et fixe son adversaire. Elle a perdu sa carte maîtresse qu'elle garde dissimulée, son effet de surprise. Pire encore, elle n'a même pas blessé le garde. Il se débrouille plutôt bien, même si sa façon de faire n'est pas conventionnelle. C'est pour cela que Louvia n'a pas réussi à vaincre son adversaire comme elle l'aurait fait avec tant d'autres gardes. Ils réagissent tous de la même façon, répondent tous aussi grossièrement à la raillerie et ne s'attendent même pas à ce qu'une femme puisse les battre. Tous, sauf lui.

Il est encore hésitant à tirer sa lame. Là, c'est trop. Trop de naïveté, d'optimisme, aussi. Qu'attend-t-il, qu'elle tourne les talons comme si rien ne s'était passé ? Pense-t-il réellement qu'un voleur, un criminel, puisse entendre raison par les mots ? Les bandits le sont car ils n'ont plus rien à perdre, ce n'est donc pas quelques menaces qui peuvent les stopper. « Tirez votre épée, soldat. Ce n'est pas par la compassion seule que vous pourrez faire respecter l'ordre et la loi dans votre ville. » Elle fait un pas vers lui, sans montrer aucune animosité. Non, elle veut juste réduire la distance entre eux. « Vous avez tout d'abord averti votre adversaire de vos intentions. C'est louable et dans certains cas, cela peut suffire. » Encore un pas. Etrangement, elle apprécie bien ce garde. Elle aimerait qu'il puisse rester longtemps à son poste, son métier. Déjà parce qu'elle pourrait voler plus facilement, mais surtout parce qu'il faut des gens comme lui pour préserver les innocents. « Mais si votre adversaire ne vous écoute pas à la première sommation, n'hésitez plus et frapper. » Elle fonce alors vers lui, la lame rétractable vers l'avant, prête à frapper. Une frappe facile à parer. Elle veut donner une leçon à ce petit garde, lui faire comprendre qu'il doit s'améliorer pour son propre bien et celui des autres.
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Tss... J'étais soldat, c'était indéniable. Mais était-ce normal d'en arriver là avec un simple vol ? Probablement pour les autres, mais pas pour moi : à quoi cela servait de tuer les citoyens qu'on était censé protéger ? Aucune raison valable ne me venait à l'esprit, sauf celle d'asseoir la domination d'un état tyrannique tirant la loyauté du peuple dans sa peur, en le rendant esclave de sa volonté. Ce n'était pas l'image que je voulais donner de mes supérieurs, ni celle de Kireïde, ni la mienne, et plus globalement du métier de soldat. Mais ça devait être nécessaire, inévitable peut être ? Un mal pour un bien ? Cette femme.. Elle voulait régler toute cette histoire par le sang et par le fer, sa méthode, sans doute...
Pas le temps de souffler : une lame cachée dans sa manche brillait à la lumière du soleil (encore une botte cachée... original) et un certain étonnement dans le regard, elle essayait encore de s'approcher.

-Tirez votre épée, soldat. Ce n'est pas par la compassion seule que vous pourrez faire respecter l'ordre et la loi dans votre ville.

D'un côté, elle avait raison, je le savais. Mais je ne voulais d'un autre côté pas vraiment l'accepter. Un éclair de lucidité me traversait soudainement l'esprit : c'était vrai ça, si je n'arrivais pas à combattre une simple voleuse, alors comment est ce que je pourrais combattre les Algiz ? Comment pourrais-je servir Kireïde et prouver ma loyauté envers ce royaume si je ne pouvais pas me battre ? C'était frustrant. Mais aucun héros n'avait battu un dragon légendaire ou un monstre divin rien qu'avec des mots. Et je voulais devenir un héros, alors aujourd'hui, j'allais pour la première fois dégainer mon arme, me battre.

-Vous avez tout d'abord averti votre adversaire de vos intentions. C'est louable et dans certains cas, cela peut suffire. Mais si votre adversaire ne vous écoute pas à la première sommation, n'hésitez plus et frapper.

Ce que j'avais dis plus tôt, c'était beaucoup plus facile à dire qu'a faire. Pourtant elle était toujours d'attaque, prête à en découdre, sa lame dégainée et prête à frapper. Ça me rappelait un peu ce que m'avait dit un jour mon instructeur : ''Il n'y a pas de petite bataille, et donc pas de petite défaite. Si ta cause est juste, alors il n'y a aucune raison que tu perde, parce que si tu y crois, ton moral sera toujours meilleur que celui de ton adversaire.'' Une cause juste... Oui, ça j'en étais persuadé. Je devais passer pas là, et puis c'est pas comme si elle n'avait pas insisté non plus. Je ne voulais toujours pas la tuer, juste lui montrer à quel point elle se trompait : je n'étais pas faible, mais pour qu'elle le voit je devais combattre le feu par le feu. Le temps qu'elle arrive, j'avais fermé les yeux quelques secondes, pris une une profonde inspiration, puis me suis mis en garde, non sans appréhension.
Tout d'abord, je parais son coup avec mon bouclier d'une extrême facilité : je n'étais pas le meilleur de mon bataillon (même un bataillon exclusivement composé de nouvelles recrues) pour rien. Et en plus elle ne se donnait pas à fond, il en faudrait plus que ça pour me prendre mon loyer.

-Je vais m'en vouloir d'abîmer un si joli visage. Mais vous ne me laissez pas le choix !

D'un geste fort mais calculé, je donnais un coup de bouclier dans le bras sur lequel était fixé la lame : elle était sans défense pendant une ou deux secondes. Je rassemblais alors toute ma rage, toute ma frustration, toute ma force dans ma main droite. Mon gantelet de fer serra le manche de mon épée et je décochais un coup de poing que je voulais le plus fort possible dans sa mâchoire, tout en gardant mon arme en main. Ce qui était globalement ma seule erreur : j'avais sous-estimé le poids de l'épée le bras tendu, ce qui le détourna légèrement de sa cible. Oh, je l'avais touché, mais pas de plein fouet. Et même si j'avais ''raté'' un coup qui aurait pu faire très mal, j'imaginais mal une femme (aussi forte soit-elle) encaisser un coup de gantelet sans broncher...
Le premier coup avait été donné, et le combat venait tout juste de véritablement commencer.
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Le véritable combat vient de commencer et déjà, Louvia est à court de temps. Bien qu'elle s'amuse à tourmenter le jeune garde, elle ne veut pas laisser le temps à ses collègues de le rejoindre et de se retrouver encerclée et privée d'issue. Et alors qu'elle réfléchit à cela pendant qu'elle frappe, persuadé qu'il ne s'agit qu'une d'une recrue banale et incapable de porter un coup efficace, la douleur vive et précise la rappelle à elle. Elle vient de se prendre un coup de poing, par un soldat armé et qui plus est lourdement vêtu. Sous le coup, son visage dévie vers la droite. La frappe ne semble pas au maximum de sa force, se retient-il encore ? Pour quelle raison ? Quoi qu'il en soit, les choses sérieuses commencent. Dans un rictus incontrôlé, la corneille se ressaisit et fait de nouveau face à son ennemi. Elle lui sourit l'espace d'une courte seconde avant de donner un large coup de pied visant directement son visage. Elle est souple et agile, capable des plus improbables acrobaties. aussi, cette attaque circulaire n'était pas grande chose pour elle. Elle se replace ensuite tout en élégance, laissant sa jambe effectue un arc de cercle sur le sol avant de reprendre une position plus adapté pour le combat. Bien qu'elle ait senti le contact, elle est incapable d'estimer la puissance avec laquelle il a reçu le coup. Elle ne veut pas trop s'approcher de lui et de son épée, diminuant ainsi son allonge et sa précision.

« Ca, c'était pour mon si joli visage. » Elle est ironique, elle apprécie le combat. C'est un des traits de caractères qu'elle n'a jamais perdu et qui lui a toujours appartenu, autant en tant qu'Algiz qu'en tant qu'Humaine. Et si depuis qu'elle était Louvia elle se montrait plus prudente qu'autrefois, elle éprouvait toujours ce plaisir malsain à donner le meilleur d'elle-même dans un affrontement pareil. Elle s'élance ensuite vers le garde, la lame rétractée vers l'avant. Elle veut placer une botte agile et souple, une feinte vers le bas avant de se redresser rapidement et de viser ses côtes. Elle est incapable de dire si ce coup va porter, surtout au vu de l'armure qu'il porte, mais elle est prête à reculer à l'instant même où les choses tournent mal. Elle conserve l'appui de ses jambes en toutes circonstances et il ne lui faudra qu'une seconde pour reculer d'un grand bond sans même prendre d'élan. Elle est une voleuse, une assassine. Elle est redoutable dans l'art subtil de l'esquive, des esquives qui se veulent, en plus, être élégante.
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