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« a constellation of tears on your lashes // AELIN »
Narcisse ;

Narcisse
Nouvel aventurier

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IN MY SHOES JUST ( TO SEE ) WHAT IT'S LIKE TO BE ( ME )
musique — C'est le regard suspendu sur l'horizon et en rehaussant le bandeau sur ses yeux que la jeune femme expire l'air frais qui vient emplir ses poumons. Le contraste entre la température qu'il faisait en Valtac et Hélios n'avait strictement rien à voir ; il était difficile pour Narcisse de ne pas grelotter malgré son énorme cape noire. La capuche redressée sur la tête, elle arpente la ville comme si elle en explorait les recoins ; telle une touriste qui y mettait les pieds pour la première fois... Mais non, depuis la disparition de Lys, c'était un rituel, elle venait en ce lieu à la recherche d'information, d'une piste qui pourrait la conduire aux retrouvailles avec sa chère jumelle... Seulement, depuis plus d'un an maintenant, la recherche récolta son lot de peine et d'échec ; rien, comme si Lys s'était évanoui dans la nature. Son souffle chaud se fond dans la froideur de la nuit, la brume opaque rendant la visibilité un peu plus difficile alors que marcher lui semble maintenant pénible. Le voyage fut long, quelques jours à cheval qui lui parurent une éternité. Elle détestait se retrouver loin d'Hélios, comme si elle était loin de ses « fonctions » ; elle ne se rend pas compte qu'elle se fait happer par le monde. Un bruit étrange survient dans le recoin d'une ruelle, mais la jeune femme tente de ne pas y faire attention, rehaussant sa capuche sur sa tête, cachant son regard voilé, la voilà qui accélère le pas.

Elle franchit le seuil de la porte d'une tanière, ce n'était pas encore l'heure du rendez-vous ; manger quelque chose de chaud et boire un coup ne serait sans doute pas de trop. Oui, Narcisse commençait sincèrement à désespérer, elle se demandait si sa venue le mois prochain serait encore infructueuse, car elle ne se berce pas d'illusions pour la suite des événements ; elle sait déjà ce qu'Aelin va lui dire. Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine désemparée par le poids de sa culpabilité ; jamais elle n'aurait dû laisser sa moitié ; mais le choix était fait. Son ambition et ses motivations ont été plus fortes que son affection et sa raison... Devoir s'investir dans quelque chose, pour oublier la peine, pour refouler la souffrance ; elle avait laissé Lys derrière, après la mort tragique de leur père, après que la maladie est frappée leur mère. Oui, Narcisse avait fait son choix, mais l'amertume est maintenant une partie intégrante de sa vie. Savoir, elle a juste besoin de savoir, de comprendre, mais surtout, de s'excuser.

Où est Lys ? Que devient-elle ? Que fait-elle ? Comment vit-elle ? Tant de questions qui resteront sans réponse si Narcisse ne la retrouve pas ; mais l'avidité de sa curiosité est comme sa loyauté ; sans faille. Assise au comptoir du bar, le tavernier lui dépose sa commande alors que la jeune femme est perdue dans ses songes... Sa chope glisse le long du bois reluisant de la surface sur laquelle elle est accoudée, buvant une gorgée aussitôt qu'elle fut arrivée. Ce besoin de se désaltérer ; certains y verront l'adage « boire pour oublier » ; et ils n'auront pas foncièrement tort. S'étirant légèrement en faisant bien attention au temps qui passe, Narcisse finit son repas aussi vite qu'il était arrivé, enchaînant deux autres pintes de bière avant de régler l'addition et de quitter la taverne avec sa nonchalance habituelle. Beaucoup trop de monde, la méfiance était à son paroxysme tout comme son angoisse qu'elle étouffa en sortant un kiseru de sa cape.

Ce besoin de s'emplir les poumons, ce besoin de s'asphyxier ; elle n'éprouvait ce genre de sentiment qu'en étant loin d'Helios, loin de sa patrie, loin du château, loin de lui. C'est en fumant avec ardeur que la jeune femme continue d'avancer en pleine nuit noire dans les rues de la ville ; les passants tentant vainement de la dévisager, en vain. Habiller ainsi, Narcisse ne passait pas inaperçue, elle en avait effectivement bien conscience, mais elle ne voulait pas être ennuyée et encore moins approchée. C'est avec son pas léger, mais avec empressement que la conseillère finit devant les passages souterrains ; lieu de son rendez-vous avec Aelin. Les phalanges craquent légèrement alors qu'elle descend dans l'antre du diable ; la pauvreté et la mort pouvaient se respirer en cet endroit ; les lèvres pincées, Narcisse tente de faire abstraction à ce qu'elle voit, à ce qu'elle entend, se contentant d'accélérer le pas en se faisant sourde. Ici, la lumière n'était pas plus forte d'une lanterne ou une bougie ; alors elle fit glisser le bandeau le long de son visage, le laissant tomber au niveau de sa gorge, les prunelles scintillantes à cause du froid. Même ici, la chaleur n'est pas vraiment présente.

Le temps lui paraît long alors que ses longues jambes filent le long des couloirs avec une légèreté sans pareille, ses yeux explorant chaque recoin comme à son habitude, ne perdant pas une miette de la misère qui régnait en ses lieux... Il y avait de quoi vomir, il y avait de quoi se sentir mal, mais Narcisse n'était pas là pour régler les soucis de cette patrie, loin de là ; elle n'était ici que pour ses propres motivations personnelles et une fois ces dernières rassasiées, elle rentrerait chez elle. C'est dans une allée condamnée, ou plus communément appeler un « cul-de-sac » que les deux femmes avaient rendez-vous. Ses deux katanas posés sur le sol, la jeune femme se laisse alors choir à leur côté, adossée à un mur poussiéreux, son kiseru rallumé. Il lui fallait attendre ; elle n'avait que ça à faire.

Alors elle t'attend Narcisse
elle attend que tu t'approches
que tu sortes de l'ombre
et que tu parles
que tu lui dises ce qu'elle veut savoir
Alors vient Aelin, approche-toi
et laisse sortir ta douce voix.


MEETING // with aelin// en espérant que ça t'ira ♥ // 949 mots //
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Aelin
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Cette journée, comme toutes les autres, passent bien trop vite. Perdue dans le tourbillon de cette vie qu’elle a construite de toute pièce, elle ne saurait vraiment dire à quel moment tout a déraillé, tout est devenu comme hors de contrôle. Elle a l’impression que du jour au lendemain, elle est passée de cette jeune algiz renarde tout ce qu’il y avait de plus basique à  la reine du marché noir. Pourtant, le tout a été un rouage bien huilé, elle en a fait, du chemin, depuis cette période.

Petit à petit, elle a gagné en notoriété et on réseau s’est répandu, au-delà même de ses terres et de sa nation. Elle possède des yeux et des oreilles partout, des informateurs de toutes nations. Mais cela n’est toujours pas suffisant. Elle n’a pas véritablement la folie des grandeurs, mais il est vrai qu’elle voudrait inverser la tendance dans les bas quartiers. Les gens n’y ont pas une vie convenable. Hors de question pour elle d’accepter ça.

Ses ambitions ne sont pas toutes aussi grande et démesurées, pourtant. Lys. C’est un beau prénom emplis de beauté et de simplicité. Lys, c’est une femme sans doute pleine de vie –du moins Aelin l’espère. C’est aussi une personne disparue, la jumelle de Narcisse, une femme avec qui elle travaille souvent et qu’elle apprécie. Elle a fait jouer une bonne partie de ses contacts, dans toutes les contrées, mais c’est toujours les mêmes discours vides de sens et emplis d’excuses qui se font entendre, toujours.

Curieuse et pleine d’espoirs elle avait attendu le retour d’une dernière personne. Mais il ne lui offrit rien de plus que les autres. Soupirant, elle le quitta sans même le laisser finir, le gratifiant d’une petite tape sur l’épaule. Ce n’était pas de sa faute. Elle avait parfois l’impression que Lys ne voulait pas être retrouvée…Elle soupira. C’est le pas lourd qu’elle se rendit au point de rendez-vous. Narcisse l’y attendait déjà, évidement. Elle s’attend à de bonnes nouvelles, mais Aelin va briser ses espoirs, encore.

« Narcisse. » murmure-t-elle en guise de salutation. Elle s’adosse au mur, à côté d’elle, et se laisse glisser pour finalement finir sur le sol. Assises côte à côte, elle ne dis rien dans un premier temps. Elle sait pourtant qu’elle attend un retour avec impatience. « Les nouvelles sont aussi moches que d’habitude… » Est-ce qu’elle ne s’en doutait pas déjà de toute façon ? Aelin se sent faible, impuissante. Comme elle ne l’est plus depuis que ce rôle nouveau lui colle à la peau. Elle déteste ça.
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FEEL YOUR PAIN ( YOU FEEL MINE ) GO INSIDE EACH OTHERS ( MINDS )
musique — Son regard azuré comme la glace scrute la pénombre, ses oreilles sont encore plus ouvertes qu'à l'accoutumer ; seule la fumée de sa pipe demeure alors que le reste n'est que silence. Le courant d'air fait trembler la flamme de la torche non loin d'elle et c'est à cette instant précis que son cœur se comprime de nouveau dans sa poitrine. La peur, l'angoisse, la mélancolie, le doute ; tous ses sentiments se retrouvent suspendus en un seul ; l'espoir. Seulement, Narcisse sait, elle sait très bien ce qu'il va se passer, ce qu'il va se dire lors de cette nouvelle entrevue ; elle ne se fait pas d'illusions ; sans le vouloir, elle se fait sourde. La fumée virevolte autour d'elle, voilant sa vision, la perdant un peu plus dans les tréfonds de son esprit. Oui, elle se perd Narcisse, en état d'ivresse sans avoir bu, elle se promène dans des souvenirs fugaces ou la joie régnait alors dans sa vie. Une famille, une famille détruite, une famille déchirée, une famille séparée. Ne pas savoir, c'est sans doute ce qui la rend aussi fébrile, ce qui l'a fait douter, ce qui la rend si fragile. La gorge se resserre, la fumée ne passe plus, tout est filtré, analysé, décortiqué ; pour au final, finir tel des éclats de miroirs ; brisés. C'est en se mordant la langue et en espérant calmer son pessimisme à deux-pièces d'or que la jeune femme relève la tête, son regard grisâtre contemplant son horizon ; des bruits de pas, lents, qui se rapprochent, doucement.

Te voilà Aelin. Cette démarche, cette sonorité, elle pourrait les reconnaître entre milles ; car depuis le temps qu'elle les entend, elles ne sont rapporteuses que de mauvaises nouvelles. Narcisse sait, elle sait que tu t'approches, peut-être même que tu te fais lentes pour retarder l'échéance ; si elle se retrouvait à ta place, elle en ferait sans doute de même... Mais l'impatience d'un verdict la ronge, son impatience ne se voit pas, mais se ressent dans l'air alors que sa main tenant sa pipe tremble. Et voilà que ta voix transperce le silence dans lequel elle s'était plongé d'elle-même. C'est son prénom qui s'échappe de la barrière de tes lèvres alors que la conseillère relève son visage pour mieux contempler le tien ; on pouvait y lire tes émotions, tu n'essayais même pas de les cacher en cet instant. Tu trouves ta place à ses côtés et la vérité éclate, celle à laquelle Narcisse souhaitait échapper. « Les nouvelles sont aussi moches que d’habitude… » Elle le savait, elle ne pouvait que le savoir, que s'en douter, que l'accepter. Seulement, son cœur n'en peut plus, il n'arrive plus à le supporter. Vivre dans l'incertitude, ce n'était pas chose aisé, et pour elle qui partageait le même cœur, la même âme que sa moitié, c'était encore plus difficile à digérer. Son regard est caché derrière sa frange sélénite, serrant les dents pour contenir cette peine, cette rage contre elle-même ; luttant de toutes ses forces pour ne pas en pleurer.

Ce n'est qu'après plusieurs minutes de silence, quand son souffle saccadé retrouva un rythme normal, quand sa gorge ne fut plus serrée, quand ses doigts ne furent plus crispés, qu'elle daigna enfin te répondre. « Je vois... » Dire plus lui était impossible, pour l'instant en tout cas. Alors c'est en soupirant de dépit dans un souffle mélancolique qu'elle ralluma sa pipe, se laissant choir contre le mur du souterrain, son regard suspendu de nouveau dans l'ombre comme les mots aux bords de ses lèvres. « Est-ce que je dois abandonner l'idée de la revoir ? » Ce n'était qu'une question qui s'était échappée, une question dont elle ne réalisa pas l'ampleur avant de se la répéter encore et encore et encore... Narcisse venait seulement de le réaliser, mais ce rituel qu'elle pratiquait tous les mois n'était plus une forme d'espoir, mais d'abandon ; un recueillement. Son cœur s'alourdit une nouvelle fois, l'étau se resserre, mais les larmes ne coulent plus. Elle se contente de se cogner l'arrière du crâne avec le mur, seule échappatoire. « Est-ce que je me berce d'illusions Aelin... ? Est-ce que je peux encore avoir espoir ? »

Son regard vient chercher le tiens alors que sa pipe quitte ses lèvres, alors que ses muscles se contractent, que son cœur se comprime, que ses doigts sur sa cape se resserrent. Que doit-elle faire ? Que doit-elle croire ? Il faut que tu le lui dises, car en cet instant, elle est semblable à une enfant perdue, à quelqu'un d'égarer, en quête de vérité.

NO MORE HOPE // with aelin // love ♥ // 781 mots //
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Aelin
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Elles sont toutes deux perdues. Perdues dans cette ruelle qui pue l’ignorance autant que le tabac –ou qu’importe quelle est la substance qui cause cette épaisse fumée dans laquelle elles sont presque dissimulées. La femme aux cheveux rosés grimace, mais elle ne pipe mot. Cette odeur est loin d’être celle qu’elle préfère, mais son interlocutrice est dans une détresse telle qu’elle cherche le réconfort où elle peut. Comme l’y blâmer ? Est-ce une chance que possède la reine du marché noir de ne posséder aucune famille à perdre ? Ou, au contraire, s’agit-il d’un fardeau qu’elle devra porter toute sa misérable vie ? La pertinence de cette question qu’elle se pose ne lui saute pas aux yeux. Elle s’en moque. Peut-être que la réponse s’imposera à elle un jour. Peut-être.

Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle ne connait pas la douleur causée par cet échec. Elle n’en reconnait une forte frustration. La douleur, la peine, est du domaine de Narcisse et elle ne saura jamais prétendre la comprendre. Alors, silencieusement elle respecte son silence, les minutes dont elle a besoin pour se relever, pour ne pas sombrer plus bas encore. Elle ne brise pas ce calme étouffant. Elle laisse Narcisse le faire, lorsqu’elle s’en sent prête. Elle la laisse aller à ses doutes et ses interrogations. Mais peut-elle seulement lui offrir le réconfort qu’elle semble tant rechercher ?

Leurs regards se perdent l’un en l’autre. Elle voudrait lui prendre la main pour la faire aller vers le haut, l’aider à se hisser au-delà de toute cette détresse. Elle voudrait que ce soit si simple. Mais ici-bas rien n’est simple, jamais. Elle ne peut, malheureusement, réfléchir à ses choix à sa place. « Je ne sais pas, Narcisse… » Elle vient appuyer sa tête contre le mur, juste derrière elle. Elle ne sait pas si Narcisse doit continuer mais il est hors de question qu’elle abandonne dans tous les cas. La seule différence est qu’elle n’aura pas à se sentir inutile devant elle une fois par mois, qu’elle pourra ne la contacter que lorsque la disparue retrouvée. Une belle surprise, et plus aucuns faux espoirs. A quel point cette vision est utopique ? A quel point cela rend la situation encore plus triste ? « J’ai l’impression…Qu’elle ne veut pas qu’on la retrouve. J’ai des yeux et des oreilles partout, je ne compte plus les gens qui me doivent un service et qui guettent…Je devrais pouvoir la localiser facilement. Est-ce qu’elle aurait une raison de ne pas vouloir qu’on la retrouve ? » Elle se rabat sur ce qu’elle peut avoir. La moindre petite chose. « Même des suppositions pourraient me donner un nouvel angle d’approche… » Elle s’accroche. Peut-être trop ?
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FEEL YOUR PAIN ( YOU FEEL MINE ) GO INSIDE EACH OTHERS ( MINDS )
musique — Son cœur bat à tout rompre, tambourinant dans sa poitrine, exprimant d'une quelconque façon son inquiétude et sa peine face à cette éventualité ; Lys n'est peut-être plus de ce monde. Sa pipe retrouve sa place initiale, entre ses lèvres ; alors que ta voix s'élève dans les airs, balayant d'avantage ses songes, la sortant quelque peu de sa torpeur. Tu as beau dire Aelin, mais depuis le temps que vous la chercher, ce n'est pas normal. Quelqu'un aurait forcément vendu la mèche, car une femme comme Lys, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Narcisse, ça ne court pas les rues. Rien, aucune trace, ce n'était donc pas anodin... Ne pas souhaiter être retrouvé revient au même qu'un corps qu'on cache, pour ôter toute forme d'espoir. La conseillère ne dit rien, elle se contente d'écouter, inspirant plusieurs fois une bonne dose de nicotine histoire de ne pas être totalement envahis par ses émotions. Elle ne se voile pas la face pour autant, elle sait très bien que ses mains tremblent, que ses traits sont tirés, que ses lèvres sont crispées ; Narcisse le sait, le ressent, mais rien ni fait, il est impossible pour elle de faire autrement. Plusieurs années durant, on l'avait assimilé à une beauté froide, une femme blasée qui ne montre rien, qui ne dévoile pas ses émotions ; preuve était faite qu'il s'était tous trompé jusqu'à maintenant. Narcisse est juste douée pour se contenir, mais pas pour se dissimuler. Tu lui demandes si Lys avait une raison de se cacher, mais pour la conseillère, c'est juste une idée insensée, sa sœur n'aurait aucune raison d'agir ainsi... À moins qu'elle y soit contrainte ? Mais par qui ? Et surtout pourquoi ? Plus la jeune femme réfléchit, plus ses hypothèses ont moins de sens... Son cœur se resserre d'avantage ; et si c'était ça ? Et si Lys avait été enlevé ? Si elle avait été faite prisonnière quelque part, comme Faolan autrefois ?

Elle relève la tête légèrement, continuant de fumer sur sa pipe, son regard s'habituant à l'obscurité des lieux, mais non pas à sa fraîcheur ; c'est en s'enveloppant dans sa cape que la jeune femme se laisse de nouveau happer par ses songes, plongeant encore le petit passage du souterrain dans un silence de plomb. Un an qu'elle a disparu, un peu après que Narcisse ne soit devenue la vassale et conseillère du nouveau roi ; juste après le couronnement... Et si quelqu'un cherchait à atteindre sa nouvelle position ou le jeune roi de Kireïde... ? Secouant la tête à l'exposition de ce schéma, la demoiselle souffla entre ses dents, murmurant pour elle-même. « Ce ne serait pas logique... Je dois être parano... » Mais si cela était le cas, il faudrait le vérifier ; car le nouveau roi à bien des ennemis et elle le sait mieux que quiconque. Son devoir étant de le protéger, Narcisse devait envisager toutes les possibilités. Rallumant le contenu de sa pipe, la jeune femme s'affale un peu plus sur le sol, quittant sa prestance naturelle sans s'en rendre compte ; c'est en se massant la nuque qu'elle souffla en regardant droit devant elle. « Supposons que ma sœur soit en vie... Si elle avait été enlevée ou si elle était retenue enfermée quelque part... Tu crois que ça pourrait expliquer la raison de notre échec ? » Une année qu'elles cherchent, mais rien, même pas des miettes de pain, rien. La mâchoire se resserre à l'idée que sa moitié n'ait été prise pour cible par sa faute, mais elle préférait ce scénario plutôt que celui de sa mort ; quoi qu'elle en dise, Narcisse se tiendrait pour responsable dans les deux cas. Si seulement elle avait été là pour elle, si seulement elle ne l'avait pas abandonnée en prenant ses nouvelles fonctions... La détresse de Lys, elle avait beau l'avoir vu, elle était restée aveugle, trop submerger par ses émotions et ses convictions. Peut-être que Narcisse ne récoltait que ce qu'elle avait semé ?

Et quelque chose coule, sans qu'elle ne s'en rende compte, son visage s'inonde, les yeux écarquillés, le cœur d'avantage serré, les nerfs étaient en train de lâcher. Les mains tremblantes, elle vient en poser une sur son visage ; depuis combien d'années n'avait-elle pas pleuré ? Depuis la mort de son père ? De sa mère ? Elle n'en a aucune idée, incapacité à s'en rappeler. Et sa gorge se serre et les mots ne sortent plus, alors elle ferme les paupières espérant qu'elles puissent agir comme des barrières, mais non, le sillage est toujours présent sur ses joues pâles. Alors elle souffle entre ses dents, essuie du mieux qu'elle le peut ; s'énervant contre elle-même, contre sa faiblesse. « Je ne comprends pas... Ce n'est pas normal... » Elle a toujours tenu bon, toujours réussi à se contenir ; alors pourquoi maintenant ? Pourquoi quand elle n'en ressent pas l'envie ni même le besoin ? Pourquoi les larmes coulent-elles toutes seules ? Pour Narcisse, cette situation n'a aucun sens. « Je suis désolée Aelin, n'y prête surtout pas attention. Tu as raison cependant, j'ai peut-être... Un autre angle d'approche. »[ Se vider la tête, repartir de plus belles dans des affabulations, des hypothèses farfelues ; juste pour oublier, pour s'en remettre. « Tu sais très bien qui je suis, non ? J'ai pris part à mon nouveau poste il y a de cela un an ; Lys a disparue quelques temps après. » La fumée s'échappe de ses lèvres, marquant un temps pour mieux fixer ses idées, la jeune femme repart de plus belle. « Et si... Lys avait été enlevé histoire de m'atteindre et d'atteindre par la suite le roi... ? » L'hypothèse était dite, aussi étrange soit-elle, aussi bizarre qu'elle puisse paraître...

RAISE YOUR HEAD // with aelin // désolé pour l'attente ♥ // 963 mots //
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La mort n’est pas évoquée, pas même sous-entendue. Pas un instant, pas une seule fois. Pourtant la reine du marché noir aurait dû prendre en compte cette éventualité, elle ne l’a pas fait. Plus impliquée qu’elle ne le voudrait elle veut y croire. Mais si cette piste, cette dernière piste, n’apporte toujours rien, alors elle devra se résoudre à rechercher non plus une personne mais un cadavre. Comment pourrait-elle s’y résoudre avant d’avoir tout essayé, tout imaginé, tout tenter ? Elle n’a pas évoqué la mort, et pourtant elle sent la douleur à côté d’elle, dans une sorte d’empathie qu’elle ne se connaissait pas. Elle se doit pourtant de rester forte, impassible en toute situation. Elle est partie de si loin pour en arriver là. Maintenant elle a tant de responsabilité qu’elle n’en a plus le droit, d’avoir des sentiments, de souffrir pour les autres, avec les autres.

Son cœur se serre pourtant. Ce n’est pas si grave, après tout. Elle peut bien se laisser aller, une fois de temps en temps, aux sentiments. Ce n’est pas si grave, parce qu’il n’y a qu’elle et Narcisse. Si personne ne la voit faiblir, alors tout va bien. Elle est une reine après tout à présent, à son échelle et à sa manière. Elle doit se montrer forte, toujours. Sauf maintenant. Elle se l’autorise, juste cette fois. Pour Narcisse, et peut-être un peu pour elle, également. Le monde se fige, il s’arrête, vraiment, elle pourrait le jurer. Il se fige et il les laisse là, toutes les deux, dans cet instant de faiblesse partagé. C’est toujours plus facile, quand on n’est pas seule. Elle passe une main dans ses cheveux. Faible. Impuissante. A cet instant, mais à cet instant seulement. En ressortant de cette ruelle, elle sera redevenue celle qu’elle était. Et elle retrouvera Lys. Par tous les moyens. L’échec n’est pas permis. Jamais. Pas pour elle.

Et l’hypothèse fuse. Logique, possible. Tout aussi probable, voire plus, que le fait qu’elle refuserait qu’on la retrouve. Peut-être bien quelqu’un d’autre s’y refuse. Dans les souterrains il n’y a ni ciel, ni nuage. Pourtant il se met à pleuvoir, sur le visage de Narcisse. Pour elle deux Aelin se doit d’être forte. De ne pas penser à tout ce qu’elle a pu perdre. Elle s’autorise cependant à prendre la main de son amie en simple signe de réconfort. Juste pour qu’elle sache qu’elle est là, présente pour elle. Elle la laisse craquer, se calmer, reprendre. Elle hoche la tête pour acquiescer. Narcisse lui a parlé de son poste, et elle sait effectivement à quel moment ce poste a été pris. « Le monde politique est bien plus fou que l’on ne pourrait le croire. » Commence-t-elle comme pour expliquer à la jeune femme qui refuse de le croire pourquoi cette théorie est bien à prendre en compte.

« C’est assez fou pour expliquer pourquoi aucuns des hommes que je peux avoir de part toutes les contrées n’est capable de me faire un retour positif. Impossible de retrouver quelqu’un que l’on cache. Pas avec les méthodes que j’ai utilisées jusqu’alors, en tout cas. » Elle inspire profondément. Si tel est le cas ses méthodes devront être légèrement plus musclées pour avoir de véritables réponses. Cela prendra plus de temps. Mais les chances sont meilleures. « Je ne connais pas aussi bien la politique de ta nation que je ne le voudrais. Peux-tu me faire une liste de ceux qui pourraient en vouloir à ton Roi ? Même les soupçons ; je saurais faire le tri moi-même en enquêtant. Mais partir sur un nouvel angle implique que j’ai besoin d’un nouveau point de départ. » La détermination ne la quitte pas. Jamais.
Narcisse ;

Narcisse
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FEEL YOUR PAIN ( YOU FEEL MINE ) GO INSIDE EACH OTHERS ( MINDS )
musique — Les jointures de ses phalanges deviennent blanches, le craquement se fait entendre légèrement dans la pénombre, mais il ne contraste pas vraiment avec le crépitement des torches du passage. Assise, la jeune femme resserre l'étreinte sur sa jambe droite, rabattue près d'elle, sur laquelle son menton trouve refuge sur son genou. Son regard se perd sur les environs du souterrain en même temps qu'elle s'évade dans ses songes. Si son hypothèse était juste, qui aurait pu orchestrer cela ?   Tu viens souffler quelques mots Aelin, qui la conforte dans son sens... Oui, le monde de la politique est bien plus complique qu'il n'y paraît ; bien plus fou que le monde ne peut le croire. Sa main droite vient se glisser sur sa nuque, qu'elle masse avec férocité, mais lenteur, régulant sa respiration... Toute cette histoire était pesante pour ses épaules, bien trop. Elle savait qu'en rentrant, elle en ferait part à son roi, à Sven aussi, probablement ; de l'aide supplémentaire serait sans doute la bienvenue... Car depuis le temps que cette disparition la ronge et avec le peu d'indice qui se trouve encore à leur disposition, il était vraiment temps d'en informer un plus grand nombre. Non pas qu'elle n'avait plus confiance en tes talents Aelin, loin de là, elle connaissait ta réputation, c'est bien pour cela que Narcisse était venu te trouver, malgré la haine de son bienfaiteur contre ta race et ta patrie, elle était venue en ses lieux, encore une fois. Sa confiance est là, malgré tout ça, malgré que la haine plane entre vos deux nations, Narcisse se trouve à côté de toi. Cependant, il était temps de se rendre à l'évidence, quelque chose clochait dans cette histoire, quelque chose qui la faisait douter, qui mettait ses sens en alerte. Tu continues Aelin et la pression sur ses épaules semble s'alléger ; effectivement, rechercher quelqu'un de caché, c'est sans doute bien plus compliqué, mais elle ne voyait que cette possibilité ; c'était la dernière alternative avant la fatalité, sa mort. Et rien qu'à cette idée, la jeune femme déglutit, empêchant ses larmes de couler de nouveau ; l'heure n'était pas larmes ou au deuil, mais bien à l'espoir et aux explications. Il était l'heure pour elle de cogiter, de réfléchir un peu plus, d'aller dans le sens de cette hypothèse.

C'est à l'entente de ta question que l'opération se fait, que son imagination travail, se remémorant des souvenirs bien trop anciens pour être totalement construis et ficelé entre eux. Elle se rappelle de son père Narcisse, un des capitaines de la garde de l'ancien roi, elle se rappelle des mots entendu ; partiellement... Puis ses souvenirs s'enchaînent à une vitesse folle, ses engueulades après la mort de son père et de sa mère avec sa sœur, des différents, des crises de larmes, des chaises qui volent et de l'amertume ; beaucoup d'amertume. Plus elle réfléchit Narcisse, plus elle sombre dans les limbes de ses souvenirs, mais ce ne sont que les mauvais qui finalement, refont surface. Faolan, son ami d'enfance, lui aussi avait été séquestrer pendant des années, pour ensuite avoir été libérer par Hao et elle... C'est sans doute bien pour cela que cette hypothèse à émerger dans son esprit. Ou peut-être pas. Tout s'enchaîne, tout s'assemble et se désintègrent. « Je n'en sais rien. » Et ça sors tout seul, ça franchit la barrière de ses lèvres comme si c'était normal, comme si c'était la dernière réponse qui lui venait concernant cette histoire. Mais elle se relève Narcisse et fait les cent pas dans ce petit espace, massant sa nuque encore une fois avec véhémence, sa main sous son menton pour bien montrer qu'elle cogitait comme jamais. Qui pouvait bien lui en vouloir ? Qui pouvait vouloir nuire à la famille Argentum ? Qui voudrait voir le roi de Kireïde s'effondrer ? « Il y a des informations que je ne peux pas te donner Aelin, tout simplement parce qu'il y a une chose que tu dois savoir mieux que quiconque ; ton roi et le mien se vouent une haine sans limite. » Et ça la tue un peu de te dire ça avec une intonation aussi sèche, mais elle ne peut pas prendre le risque de dire des choses qui pourrait nuire à sa patrie et encore moins à celui qu'elle cherche à protéger depuis qu'elle est toute petite. C'était hors de question.

C'est là que vient la grande partie de son problème, celui qu'elle ne voulait pas énoncer à haute voix, mais dont la situation actuelle la contraint à faire ce choix. « Et d'ailleurs... Je ne vois que ton roi et ta nation pour nous haïr de la sorte... » Puis une image, celle de son père et de son meilleur ami, celle d'un homme et d'un Algiz, celle d'une amitié presque fraternel... Et elle se rappelle de ses ambitions les plus secrètes Narcisse, celle d'un monde de paix, celle ou sa nation ne serait plus haït par les autres. Sans aucun doute qu'elle rêve peut-être un peu trop grand, surtout par les temps qui cours. C'est en soupirant légèrement et en prenant place en face de toi que la jeune femme laissa s'échapper lentement. « Mais il n'y a pas que lui, les conseillers du roi ont une raison de vouloir me nuir. Ils m'ont bien fait comprendre plus d'une fois que je n'avais rien à faire à la cour. » Narcisse venait seulement d'y songer et encore une fois, c'était sortie avec facilité, sans qu'elle n'ai vraiment besoin de réfléchir au poids de ses mots et de ses conséquences. Mais la culpabilité d'avoir dis ce genre de choses vient la prendre rapidement d'assaut ; sa propre nation la plongerait dans le tourment ? Son cœur se serra avec force à cette idée et sa main droite se plaça immédiatement au niveau de sa poitrine, comme si cela la soulagerait ; mais non. « Cette histoire va me rendre cinglé. Je dois me méfier de tout et de tout le monde constamment... Pour moi, il y a bien des gens qui pourraient être coupable. » Arrière du crâne collé au mur, regard relevé vers le plafond, c'est en soupirant qu'elle continue sur sa lancée. « D'anciens ennemis de mon père ? Des gens que j'ai offensés ? Des gens que Lys a brusqués ? Concrètement, il y a beaucoup trop de possibilités... » Et peut-être que Narcisse se fait des films, peut-être qu'elle pense trop, qu'elle va trop loin dans son raisonnement... Peut-être que cela n'a rien a voir avec Hao, ou avec elle et ses fonctions... Mais avec des « peut-être » et des « et si » ; le monde serait déjà plus beau, ou encore plus pourrit. « Je fais une bien pathétique conseillère ; je suis moi-même totalement dépassé par le monde de la politique... Tu crois qu'on doit plutôt prendre cette piste en compte ? Un complot politique ? »

Cette question fut lâchée alors qu'elle ralluma son kiseru et qu'elle croisa les jambes, s'enveloppant de nouveau dans sa cape noire. Il lui fallait penser à beaucoup trop de choses, le mal de tête était déjà en train de la guetter.

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