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« Endless mourning ♦ Hao »
Cyrus ;

Cyrus
Nouvel aventurier

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Les rayons voilés de la lune masquaient à la perfection les déplacements furtifs de l’ombre se déplaçant dans les rues de la capitale de Kireïde, filant avec précaution vers l’immense palais royal aux murailles ambrées resplendissantes malgré les faibles lueurs de la soirée. Dissimulé dans d’amples tissus ocres lui permettant de se fondre dans le décor, le paria progressait à vive allure, se mouvant au gré du vent et anticipant avec brio les diverses patrouilles qu’il aurait pu croiser sur le chemin, devant sa connaissance de la ronde à son passé comme serviteur au château et quelques informations glanées ces derniers jours auprès de quelques informateurs grassement récompensés pour leur savoir. Il sait qu’il risque beaucoup en agissant de la sorte et qu’il met sa liberté en jeu en entreprenant ce périple déraisonnable. Pourtant, il a parfaitement confiance en ses capacités et sait pertinemment qu’il atteindra son but sans encombre s’il ne baisse pas sa garde. Bien vite, il arrive aux abords du palace et se glisse dans son enceinte en toute discrétion, traversant le jardin en profitant des zones d’ombre et des angles morts de la garde comme il avait eu l’habitude de le faire dans sa jeunesse, quand la princesse et lui-même s’échappaient pour traîner en ville la nuit tombée. Mauvaise manie qui lui servait bien aujourd’hui qu’il n’était plus le bienvenu en ces lieux, homme chassé de sa maison d’adoption et contraint de s’y infiltrer pour assouvir un besoin incontrôlable de se repentir. Il s’enfonce dans la gueule du loup sans trembler, déterminé et motivé par un désir qui le ronge depuis la seconde où il avait franchi les portes de la ville, il y avait un an de cela. Une flamme le brûle de l’intérieur depuis ce jour, grandissant toujours plus et consumant son âme de la plus vile des manières. Alors il se dit que peut-être, qu’en allant la voir, peut-être pourrait-il apaiser le brasier qui le ravage depuis une année. Il connait le chemin par cœur, progresse comme guidé par une force invisible vers les coins les plus reculés de l’édifice. Ces couloirs, il les a parcourus tant de fois à la lumière du jour durant son service pour la couronne. Derrière chaque porte se cache une histoire dont il a connaissance, à chaque détour une anecdote ancrée dans sa mémoire. Pourtant ce soir n’est guère propice à la mélancolie, les souvenirs n’ont pas lieu d’être. Non, tout ce qu’il veut c’est atteindre son but sans attirer l’attention, fantôme évoluant entre ses murs le seul temps nécessaire pour un hommage indispensable. Puis il partira aussi vite qu’il est arrivé, sans faire de vagues, sans éveiller le moindre soupçon de sa présence ici mais le cœur bien plus léger… Du moins il l’espère…

Finalement, il accède à l’aile ouest sans avoir croisé ne serait-ce qu’un domestique et se campe devant l’immense porte en bronze dont il avait tant rêvé. D’un bref coup d’œil, il fait bien attention que personne ne se trouve dans les parages et repousse le lourd battant menant au mausolée royal dans lequel il pénètre après avoir profondément inspiré. Le bruit étouffé des gonds résonne dans l’allée mais il fait en sorte d’être le plus discret possible avant de refermer derrière lui. Puis il s’enfonce jusqu’à l’immense pièce aux milles dorures et où siègent des tombes massives et s’arrête en son centre, le cœur s’emballant à chaque pas qu’il fait, la gorge se nouant à mesure que les secondes s’écoulent. Il dépasse la porte menant à la crypte souterraine et se retrouve au centre de l’unique rayon lunaire qui éclaire la pièce. Dans son souvenir, il n’y avait pas autant de tombeaux ici, sans doute tous les princes et princesses ayant succombé à la récente horreur avaient-ils été réunis ici. Et parmi eux, il reconnait celui de celle qu’il était venu voir. La vision le tétanise et son cœur rate un battement, les larmes venant naître au coin de ses yeux avant qu’il ne les fasse disparaître d’un revers de la main, au même titre que la capuche qui recouvre sa tête. Il dévoile sa chevelure d’argent et s’agenouille finalement devant la sépulture de son ancienne maîtresse. Les yeux fermés, il entame une prière silencieuse et demeure immobile de longues minutes qui auraient facilement pu se transformer en heures sans qu’il ne s’en rende compte. Il est en deuil, il l’a toujours été depuis ce jour et pour la première fois, il semble retrouver la paix intérieure…

Il ne savait pas la distance qu’avait parcouru la lune durant sa phase de recueillement mais fut finalement tiré de ses songes par un léger grincement, un bruit à peine perceptible qui se glissa derrière lui et se dirigeait dans sa direction. Eveillant immédiatement ses sens, l’intrus reconnait facilement qu’il ne s’agit pas du son clinquant de l’armure d’un garde. Pourtant, aucun domestique n’oserait s’aventurer ici sans la permission d’un membre de la famille royale. Pendant quelques secondes, il décrypte le moindre souffle émanant du nouvel arrivant, de la cadence de ses pas au bruissement d’un quelconque fourreau. Puis l’évidence apparait et il sourit tristement, restant agenouillé au centre de la pièce sans prendre la peine de se retourner : « Je ne vous aurais jamais pris pour un homme ressentant de venir veiller les morts à une heure si tardive votre altesse… Vous ne m’êtes jamais apparu comme quelqu’un ayant un quelconque besoin de se recueillir… ». Faisant un discret et dernier signe de piété, Cyrus finit par se relever en gardant ses mains enfouies dans sa longue cape, ne laissant seulement apparaître le long arc attaché dans son dos. Il inspire profondément, fixant une ultime fois le tombeau de son ancienne protégée avec mélancolie : « Elle en revanche adorait venir ici, aussi morbide soit ce lieu. Elle avait pour habitude de venir raconter ses journées à votre grand-mère, feu la mère de l’ancien roi… Je n’ai jamais aimé son rituel, mais je n’ai jamais pensé une seule seconde à ne pas l’accompagner… ». Il avale difficilement, contrôle avec peine la vague de sentiments qui le submerge. Mais il arrive à rester stoïque et neutre, finissant par se dévoiler pleinement au nouvel arrivant. « Elle serait fière de voir ce que vous êtes devenu : le jeune Hao devenu roi de Kireïde… Qui l’aurait cru ? Certainement pas moi en tout cas… ». Plongeant son regard vif dans celui de l’héritier royal, l’ancien majordome faisait face à l’homme le plus puissant du royaume pour la première fois depuis plus d’un an… Une rencontre inévitable pour un dénouement imprévisible…

Camille ;

Camille
Pacifiste

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I. ENDLESS MOURNING

Les morts ne sont que faits du passé
www — Les ténèbres étaient partout autour du roi, les moindres recoins n'étaient que pénombre et dieu sait que le souverain prenait un certain plaisir à pouvoir se dissimuler. Il n'avait guère besoin de se cacher au sein de son château mais souvent il laissait son corps tout entier se faire dévorer par les ténèbres, prenant soin de ne laisser aucune once de lumière dans ses quartiers. Il marchait seul, enfermé dans son esprit tourmenté. Ses pas n'avaient aucun sens, il se contentait même de tourner en rond, une main le long du corps tandis que l'autre ne pouvait s'empêcher de toucher, de frôler le pendentif trônant autour de son cou depuis quelques temps déjà. Que faire, où aller ? Dormir ne faisait même pas partie des options de Hao qui ne voyait dans la nuit qu'un moyen de mieux cerner sa propre personne. Celui caché sous cette couronne, sous ce statut aussi prestigieux que maudit. Ainsi était sa pensée et en cela, il ne voyait aucun moyen de changer d'avis.

Des murmures, des voix ; elles ne cessaient de susurrer à son oreille des choses haineuses, des attitudes improbables mais elles lui offrirent aussi l'occasion de remarquer quelque chose. Parvenant à sa fenêtre donnant sur la cour, c'était par pur hasard ou non qu'il avait pu entrevoir une ombre se faufiler. La lune était pleine ce soir et son éclat offrait une pleine vision des potentiels intrus ; ce fût le cas en cette soirée. La fine mais non moins carré mâchoire du souverain se crispait alors tandis qu'il quittait les ombres de sa chambre, prenant soin d'attraper son fourreau contenant sa lame. Il marchait, longeait les murs tout en observant les passages. Il pensait avoir loupé l'étrange cible et pourtant, un son qu'il connaissait bien attira son attention. Le mausolée, mais pourquoi ? Que pouvait bien faire un étranger dans cet endroit lugubre dans lequel le roi lui-même ne se rendait point ?

Hao avançait avec lenteur, avec souffrance. Les pas étaient tels des coups de couteau dans son dos, comme si la souffrance du deuil le frappait encore aujourd'hui et bien plus que ce que les gens pouvaient penser. Il déglutissait un peu, ne détournant pas pour autant son regard, jamais. C'est ainsi qu'il la découvrit enfin : cette silhouette en train de se recueillir, cette dernière prenant la parole. « Il est bien aisé d'apparaître d'une manière ou d'une autre. Vous, d'ailleurs, vous avez manqué d'une certaine forme de discrétion. » répondit-il. Le roi usait de son arme comme d'une canne, il donnait alors un petit coup, le son résonnant avec force. « Il est inutile de se complaire dans le passé, les défunts ne sont plus à même de nous accompagner. Tournez-vous à présent que je sois à même de voir votre visage. » 

Il avait bien du mal à garder son calme, à ne pas courir tête baissée vers lui afin de le transpercer de son arme. L'allusion de sa sœur le faisait d'autant plus tiquer mais le roi voulait en apprendre plus, il ne pouvait agir sur le coup de la colère, encore une fois. Il massait un peu sa nuque puis revint frôler des doigts le pendentif autour de son cou pour enfin déposer son attention sur l'étranger. Du moins, le terme était mal choisi car l'homme connaissait très bien l'individu. « Hm cessez dont de me caresser dans le sens du poil, Cyrus. Je ne suis pas un animal d'Ilmyde, je ne me ferais pas duper par vos mots aussi aimables soient-ils... » Les traits de son faciès étaient durs, sans aucune expression visible bien que ses sourcils étaient froncés. « Que faites-vous là ? » Il dégainait par la suite et pointait le bout de l'arme vers lui.


Cyrus ;

Cyrus
Nouvel aventurier

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Les deux hommes se tenaient face à l’autre, impassibles. Si leur échange avait jusque-là été très bref, cela n’avait pas empêché l’atmosphère de devenir soudainement plus pesante, presque électrique.  De toutes les personnes que Cyrus avait imaginé croiser ici, le nouveau roi de Kireïde était le dernier qui lui serait venu à l’esprit. Ce même homme avait déclaré le majordome comme un ennemi de l’état et un paria contraint de s’exiler en territoire ennemi : le Grand Complot avait peut-être été la raison de son départ, mais c’était bel et bien à l’héritier Sokaris qu’il devait son impossibilité de retourner auprès des siens. Aussi, l’archer nourrissait une certaine rancœur à l’égard de ce jeune homme propulsé à la tête de la nation des volcans suite à cet évènement tragique, voyant en lui autant la seule figure humaine à qui avait profité ce drame que l’unique barrière qui l’avait jusqu’à présent séparé de ses parents et surtout de la sépulture de son ancienne maîtresse. C’était à cause des décisions du nouveau souverain qu’il était obligé de vivre parmi les Algiz, ces êtres dont il avait souhaité l’extermination un peu plus d’un an auparavant. C’était à cause de son intransigeance qu’il avait été forcé d’entrer en douce dans sa ville natale comme un vulgaire fugitif et à cause de sa condamnation qu’il n’était plus le bienvenu dans le mausolée royal où il avait tant espéré pouvoir faire son deuil. Le seigneur Hao était le responsable de tous ses maux et le voir à cet instant éveillait de nombreux sentiments contradictoires chez l’ancien serviteur royal. Car s’il pouvait regretter que les choses en soient arrivées là, il comprenait en partie le jugement du roi. En réalité, il l’aurait même accepté si cela ne l’avait pas tenu tant éloigné de la princesse qu’il avait protégée pendant des années.

Aussi, il ne manifesta aucune animosité envers le nouveau venu, se contentant de scruter le moindre de ses mouvements à la recherche d’un quelconque signe d’hostilité de la part du bretteur : « Vous auriez tort de sous-estimer l’importance des défunts, sire. Si vous souhaitez un jour être digne du trône sur lequel vous siégez aujourd’hui, vous comprendrez que la sagesse issue du passé constitue les fondations même de l’édifice présent. Oubliez-le et tout ce que vous aurez construit sera voué à l’effondrement… ». De tous les descendants de la lignée Sokaris, Hao avait été loin d’être le favori du roi comme du majordome : c’était peut-être cet aura étrange qu’il dégageait ou son manque de finesse qui déplaisait à l’ancien serviteur royal mais il n’avait été le plus grand admirateur de cet héritier inattendu. Le jeune homme manquait cruellement de décence et son cœur était rongé par une rancœur qui l’aveuglait constamment, le rendant aussi dangereux qu’imprévisible : deux défauts qui risquaient de nuire grandement au royaume. Preuve en était le dédain qu’il exprimait à l’égard des morts et qui piqua légèrement le cœur de l’archer dont les traits se durcirent un instant avant qu’il ne grimace d’amertume : « Mis à part déshonorer la mémoire de ses ancêtres à la nuit tombée, que peut motiver un homme à venir dans un mausolée si ce n’est le désir de s’y recueillir ? Je venais rendre mes hommages à votre défunte sœur, un concept qui a malheureusement dû vous échapper depuis votre couronnement… ». Son ton était acerbe et réprobateur, montrant le peu de tolérance que Cyrus avait à l’égard du comportement du jeune souverain. S’il pouvait comprendre les sentiments que le roi éprouvait à l’encontre de son père, il appréciait bien moins ce manque de respect à l’égard de sa défunte fratrie. Afin de souligner son désenchantement, le visiteur du palais conclut : « Je suis d’ailleurs navré que malgré vos nouvelles responsabilités, vous manquiez toujours autant de retenue et de respect… ». Jamais auparavant il ne s’était montré aussi agressif et désobligeant à l’égard d’un membre de la famille royale et si sa mère l’avait vu en cet instant, elle se serait retournée dans sa tombe. Mais Cyrus avait du mal à considérer l’homme qui se trouvait face à lui comme le souverain de sa patrie, voyant simplement l’adolescent caractériel qu’il avait connu. De plus, Hao n’était plus son roi depuis le jour où il n’avait banni et plus rien ne l’empêcher de s’opposer à ce dernier, par les mots comme par les armes… Pourtant, Cyrus n’avait pas encore pris la peine de se saisir des siennes, se contenant de rester immobile face à son interlocuteur, jaugeant ses intentions du regard alors qu’il fermait un instant les yeux : « N’ayez crainte donc… Je ne suis pas venu ici dans l’espoir de réduire la lignée Sokaris plus qu’elle ne l’est déjà, et ce malgré les raisons que vous auriez pu me donner en me déclarant ennemi de l’état. ». Non, il n’était aujourd’hui aucunement question d’assassinat ou d’une quelconque répétition grotesque du Grand Complot : l’archer n’était pas venu pour se battre, à dire vrai il aurait aimé ne croiser personne. Pourtant, les circonstances avaient changé et le combat qu’il cherchait tant à éviter semblait se concrétiser un peu plus à chaque seconde. Rouvrant les yeux d’un air autoritaire, il souffla : « Cependant, je vous aviserai de ranger votre arme en ce lieu sacré. Etre le leader de la nation ne vous donne pas le droit de profaner cet endroit de votre esprit barbare et indiscipliné ! ». Inspirant profondément, Cyrus se pencha un peu en avant, à présent sur ses gardes et paré à réagir aux éventuels assauts qu’Hao engagerait à son égard. S’il ne souhaitait pas livrer de combat, il était prêt à en découdre si le roi ouvrait les hostilités : « J’ai beau être un fugitif sur ces terres, je ne vous laisserais pas troubler la quiétude de vos frères et sœurs… Comme je l’ai dit plus tôt, je n’ai nulle intention de vous tuer, mais plus rien aujourd’hui ne m’empêche de vous faire très mal… Alors rangez votre arme tant qu’il est encore temps… ». Le ton était donné…
Camille ;

Camille
Pacifiste

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II. ENDLESS MOURNING

Les morts ne sont que faits du passé
www — La main du souverain se crispait autour du pommeau de la lame qu'il pointait vers le traître. Son esprit n'était que fierté et pourtant, sans même qu'il ne le réalise, son âme était peu à peu embourbé dans la haine, cette rage germant peu à peu les moindres parcelles de son coeur. Quelle honte, quelle déshonneur que d'entendre des propos aussi moralisateurs de la part d'un individu aussi pitoyable que cet homme. Hao souhaitait libérer un soupir, vif, rapide et pourtant il n'en faisait rien. Il se contentait de sourire, d'arborer un fin rictus un brin malsain tandis qu'il usait de la parole à l'égard de cet ancien protecteur. Il jetait aussi un rapide coup d’œil sur son propre pendentif accroché à son cou, finissant par figer à nouveau sa royale attention sur cet énergumène. Il voulait jouer, l'épéiste allait prendre soin de se délecter de cette joute verbale plus que de raison.

Il faisait quelques pas, ne lâchant pas du regard l'homme à la tignasse blanche, la souillure de ces lieux. Lent, il suivait un chemin tracé, ce dernier faisant le tour de cette pièce ronde dans laquelle se trouvait les corps de sa défunte famille. « Oh, vous pensez encore pouvoir user de ce ton moralisateur à l'égard d'un Kireïdien ? Vous n'êtes plus rien... hm, nous avons tous oublié jusqu'à votre simple nom. » Il était calme bien qu'acerbe, le roi agrémentant ses prises de parole d'un glissement de sa lame contre le sol, créant un son strident et désagréable au contact de la dalle. « Il m'est plus agréable de me savoir avec cette pensée sur les défunts que d'arborer comme vous ce visage de traîtrise. Permettez moi ainsi de ne porter aucun intérêt à vos bien tristes propos. » Il haussait un peu les épaules, achevant son soudain déplacement face à une tombe bien précise et choisie.

Celle de son frère, celle de celui qui aurait dû porter la couronne et surtout posséder les pouvoirs. Mais les choses ne s'étaient pas passées ainsi. Crispant sa main autour de son arme, Hao serrait les dents, enlacé par la rage. « Comment votre langue de serpent ose-t-elle prononcer de tels propos ? Vous êtes tombés bien bas ou bien les mœurs des animaux du Nord vous sont montées à l'esprit. Pauvre de vous. » Il tournait son buste vers lui, penchant ce dernier afin que son visage soit placé à la lueur de la lune. « Vous voyagez en Ilmyde, vous vous pavanez sans sourciller, votre mauvaise action sur les épaules mais ; où étiez-vous lorsqu'il a fallu les enterrer et les placer dans ces tombes, où étiez-vous lorsque la capitale a perdu toute la vie qui l'habitait avant le Grand Complot ? Restez donc cloisonné dans votre triste passé moi je me contente de fixer l'avenir. »

Son visage n'était plus que froideur, que rage. Avec lenteur il se plaçait ainsi en position de combat, la même qu'usait son paternel lorsqu'il utilisait une épée. La suite de la conversation le faisait d'ailleurs se sentir persuadé que sa décision était la bonne ; cet homme n'était plus rien pour Kireïde. « C'est vous qui profanez cet endroit en respirant de la nation que vous avez abandonné. Vous qui aviez juré fidélité à la nation des volcans, vous nous avez tourné le dos, préférant agir pour le compte de ceux qui ont tenté de nous massacrer tous. Je rends hommage aux miens en usant de la sagesse qu'ils m'ont tous confiés de leur vivant. Vous ne pouvez en dire autant. » Il se lançait alors, tentant une simple estoc dans sa direction, sur ses gardes quant à une potentielle attaque en retour ; il était un archer, il le savait. Il ne devait surtout pas lui offrir de la distance. « Pas leader, Roi. »


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